EELV exprime sa profonde indignation suite à la décision de la France de baisser sa contribution annuelle à UNITAID, organisme international crée en 2006 chargé d’enrayer les pandémies, dont en particulier la lutte mondiale contre le sida.
Financée par la taxe sur les billets d’avion instaurée par Jacques Chirac, cette contribution annuelle va passer en 2014 de 110 millions à 85 millions, soit une baisse brutale de 25 millions d’euros.
Cette baisse est d’autant plus inacceptable qu’elle équivaut à la prise en charge des traitements de 200000 enfants séropositifs.
Cela envoie un signal terrible et regrettable au moment où tous les efforts internationaux doivent plus que jamais être consentis et mis en oeuvre pour espérer enrayer définitivement l’épidemie dans les années à venir.
Au delà de la charge symbolique, la lutte contre le sida ne peut pas subir les conséquences de calculs irréfléchis ou la confusion des genres tel que le report de ces fonds à la lutte contre le virus Ebola, ce qui reviendrait à mettre en concurrence des épidémies entre elles.
D’autres sources de financement sont par ailleurs disponibles, comme la taxe sur les transactions financières si nécessaire pour lutter contre la spéculation – et que la France a abandonné deux fois en rase campagne. Au-delà de ses effets bénéfiques sur la régulation de la spéculation, cette taxe pourrait rapporter jusqu’à 34 milliards d’euros et abonder ainsi le budget destiné aux pays du Sud et à la solidarité internationale.
Les écologistes appellent de leurs vœux le gouvernement à revenir sur cette décision particulièrement grave, et apportent leur soutien à Unitaid et à toutes les associations de lutte contre le Sida qui expriment aujourd’hui leur colère.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux