Communiqué de presse du 10 novembre 2010
Lassés par 35 ans d’occupation militaire marocaine, attendant en vain depuis 19 ans que la voie diplomatique les rende maîtres de leur avenir, les Sahraouis des territoires occupés ont décidé ces dernières semaines de dire au monde que cet immobilisme de la communauté internationale leur est devenu insupportable. Aussi ont-ils établi des campements hors des villes pour protester et rendre visibles les discriminations politiques et économiques. Seul le campement de Gdeym Izik près d’El Aaiun a pu s’installer, les autres ayant été empêchés par les autorités marocaines.
C’est précisément lundi 8 novembre, jour de l’ouverture sous l’égide des Nations-Unies de nouveaux pourparlers Maroc – Front Polisario que les forces de répression marocaines se sont lancées à l’attaque d’une population civile désarmée. Le bilan, provisoire mais fiable – 11 morts, 723 blessés et 159 disparus – va s’alourdir puisque les forces armées et de police continuent leurs ratissages dans El Aaiun avec une extrême violence. Cette brutalité est délibérée et tous les témoins ont été écartés : journalistes, avocats, parlementaires, ONG sont interdits d’entrée sur le territoire pour vérifier les chiffres données par les autorités marocaines.
Les parlementaires/députés Europe Ecologie – Les Verts demandent que la France use de toute son influence y compris auprès du Conseil de Sécurité des Nations Unies :
pour que le Maroc mette fin d’urgence aux opérations militaires et policières qui tournent au massacre de la population civile sahraouie
que le mandat de la Minurso soit modifié pour lui permettre de faire respecter les Droits Humains
que ces événements graves ne soient pas un obstacle à un règlement politique du conflit mais en accélèrent au contraire la mise en œuvre : l’application du droit international par un référendum d’autodétermination (prévu depuis 1992) permettant au peuple sahraoui de choisir son avenir.
Europe Écologie – Les Verts appelle au rassemblement de soutien aux Sahraouis, prévu ce mercredi 10 novembre à 17h, place du Trocadéro.