L’urgence climatique se fait chaque jour plus pressante. Des millions de gens sont contraints de se déplacer et des populations vulnérables sont fragilisées par la multiplication des phénomènes extrêmes. Nos côtes sont de plus en plus grignotées par la montée des eaux. Agir est désormais autant une question de qualité de vie qu’une question de sécurité et de survie.
Ce défi mondial passe nécessairement par un accord international. A Lima, les grands décideurs politiques, économiques et associatifs du monde entier sont réunis pour la 20ième conférence de l’ONU sur le climat. C’est 10270 km et 365 jours avant la 21ième édition, qui aura lieu à Paris et qui devra être le cadre d’un accord historique et contraignant. Ultime objectif : limiter au maximum la hausse des températures pour éviter de rendre la planète invivable pour tous ses habitants.
En ce sens, la réussite de Paris 2015 passe par la réussite de Lima 2014. Il s’agit d’abord de définir en toute transparence la manière dont seront fixés les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit ensuite d’assurer le financement de l’action climatique en alimentant le “fonds vert“ crée à Copenhague et destiné aux pays en développement. Il s’agit enfin de décider plus vite et sans attendre de réduire nos émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020, pour être plus ambitieux dans l’étape d’après.
À Lima ou à Paris, les grandes négociations internationales engagent toute l’humanité. Les citoyens ne s’y trompent pas, marchant pour le climat partout dans le monde et donnant corps à un mouvement social qui perdurera bien après la conférence de Paris. Nous ne sommes plus dans le temps des sommets de la dernière chance mais dans celui d’une prise de conscience globale, durable et citoyenne, qui se construit pas à pas.
Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV