Europe Ecologie-Les Verts accueille avec gravité l’annonce du non-respect des normes anti-pollution de certains véhicules Renault, constructeur français détenu à 19% par l’Etat.
Si aucun logiciel de fraude n’a été pour l’instant détecté, la fraude est manifeste : l’escroquerie organisée des constructeurs automobiles, après le scandale à grande échelle de Volkswagen, continue en toute impunité au détriment de la santé des français.
La Ministre de l’environnement doit désormais prendre toutes les mesures nécessaires, malgré le poids des lobbies, alors que la santé des français et de la planète sont en jeu. Les réponses timides et léthargiques sont à exclure : les écologistes réclament des mesures immédiates et la mise en place d’un organisme indépendant européen pour contrôler les normes anti-pollution.
Si les écologistes se félicitent de la fin programmée de la chimère dite du «Diesel propre», ils rappellent l’urgence de sortir du Diesel à horizon 2025. La suppression de la niche fiscale de 6 milliards d’euros par an aux finances publiques est impérative, en redistribuant cette manne financière pour aider les Françaises et les Français à changer de véhicule et développer des modes de transports plus propres.
Cette sortie du diesel est une priorité face au scandale sanitaire qu’il représente : les particules fines engendrent plus de 16 000 morts prématurés par an en France, des pics de pollution fréquents et un air irrespirable dans nos grandes villes.
L’action de Renault a dévissé hier matin, après l’annonce de perquisitions réalisés par la DGCCRF : preuve que les constructeurs automobiles mettent en danger, au delà de notre santé, la survie de leur entreprise et l’emploi de milliers de salariés.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux