Le départ fracassant de Nicolas Hulot du gouvernement, résultant de l’inaction criminelle du gouvernement face à l’urgence climatique, avait permis à l’ancien ministre de préciser ce qui définit une politique anti-écologique. Cette volonté de laisser le monde tel qu’il est, de prendre les inégalités comme socle indépassable et de perpétuer une logique économique qui refuse la prise en compte du vivant, était dénoncée pour la première fois par l’ancien ministre de l’écologie et constitue jusqu’ici l’une des plus violentes attaques contre la “mystification” opérée par le président et son 1er ministre.
Pour le remplacer, pas de big bang cependant, aucun changement de cap.. La réponse à l’alerte lancée par Hulot est donc claire : l’écologie n’a pas sa place au gouvernement, tout au mieux des sujets environnementaux y seront discutés, sans que l’on puisse raisonnablement espérer que les arbitrages soient pris en défense de la nature et du vivant.
Alors que le président affirme vouloir donner un nouveau souffle, force est de constater qu’en se recroquevillant sur ses élus il témoigne surtout de son essoufflement.
Pour EELV quand la planète brûle il faut agir. Nous espérons que François de Rugy, politique expérimenté, saura se montrer à la hauteur du défi climatique. Chaque fois que ses décisions iront dans le sens de la justice environnementale et sociale, il saura trouver EELV en soutien. Mais si le gouvernement persiste à diriger le pays droit dans le mur du dérèglement climatique, les écologistes seront là pour lui rappeler que quand la planète étouffe, il est inconcevable de regarder ailleurs.
Dès ce samedi 8 septembre, nous appelons les écologistes à rejoindre et soutenir les rassemblements initiés par des citoyens inquiets et les ONG pour une Marche pour le climat.