Les écologistes se scandalisent de la réponse – aussi immédiate que laconique – apportée par le Président de la République à la demande de protection formulée par Julien Assange dans une tribune parue dans le journal « le Monde ».
La rapidité de la réponse constitue en soi un terrible aveu de faiblesse qui rappelle tristement l’interception illégale de l’avion du président bolivien par les autorités françaises qui craignaient que Snowden soit réfugié à l’intérieur.
Depuis les multiples révélations salvatrices de Wikileaks, son fondateur vit réfugié à l’ambassade d’équateur à Londres dans des conditions difficiles, incompatibles avec toute vie familiale et poursuite normale de ses activités.
Le rejet de la demande d’asile de Julien Assange est une atteinte claire et profonde aux valeurs de notre République, tant la situation qu’il subit est indigne et les risques de persécutions qu’il encourt sont réels et nombreux. Pour rappel, Wikileaks a publié la semaine dernière les preuves d’une surveillance inacceptable de la NSA sur trois présidents de la République française ainsi que de multiples acteurs économiques.
Accueillir Julien Assange, tout comme Edward Snowden, est une exigence de courage et de souveraineté face aux pressions diverses, une nécessité démocratique vitale pour saluer le courage de ces lanceurs d’alerte et leur rôle si décisif dans la perspective d’un monde plus juste.
Les écologistes appellent le Président de la République à revenir sur cette décision et à mettre enfin en œuvre les principes qui ont fondé le rayonnement moral de la France depuis des siècles : la justice, l’équité, et la protection des plus faibles.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux