Les arbitrages gouvernementaux rendus ce jour sur la base du rapport Gallois qui ont pour finalité de préparer l’avenir de la France et redonner de la compétitivité à notre économie, ne sont pas à la mesure des enjeux du XXIe siècle. Ils n’osent se tourner résolument vers la construction du nouveau modèle dont le pays a besoin pour affronter les nouveaux défis qui se posent à lui.
Les arbitrages annoncés par le gouvernement ouvrent certes quelques pistes sur l’amélioration du dialogue social, la stabilité réglementaire, le financement public de l’industrie ou les crédits interentreprises, mais ils négligent l’Europe, qui constitue pourtant le cadre de réflexion pertinent aujourd’hui et pour demain. Ils oublient de poser le moindre principe de conditionnalité sociale ou environnementale des aides publiques.
Ces décisions passent à côté des enjeux énergétiques que nos sociétés vont devoir affronter, dont le coût devient chaque jour plus impactant. Elles confortent une vision essentiellement technocratique et court-termiste. A l’inverse de cette vision, Europe Ecologie Les Verts préconise une politique économique décentralisée et innovante.
Ceci passe prioritairement par :
- une mutation profonde de l’appareil productif, qui prépare une économie bas carbone, qui créera les emplois durables de demain,
- un effort majeur de formation pour accompagner les entreprises et les salariés dans cette transition,
- le développement volontariste de la fiscalité écologique, qui doit cesser d’être renvoyée toujours à plus tard, tant il est urgent d’aider à réorienter l’activité productive vers des modes de production plus propres et plus sobres,
- une révolution des modes de gouvernance des entreprises permettant une répartition plus juste des richesses,
- une réflexion sur la production coordonnée avec la réflexion sur la consommation, impliquant la réalité des bassins de vie et de travail, et notamment les enjeux de recyclage et d’économie circulaire,
- la construction massive de logements permettant de diminuer des dépenses contraintes qui grèvent les budgets des ménages et des entreprises, notamment les PME et les PMI…
Jean-Philippe Magnen, porte-parole national d’EELV
Élise Lowy, porte-parole nationale d’EELV