En lançant la raffinerie de la Mède, le gouvernement confirme sa volonté de persister dans l’inaction climatique. Loin des discours sur l’urgence climatique, loin des engagements de l’Accord de Paris, le gouvernement Macron – Philippe n’en finit pas de reculer sur les questions environnementales.
Raffinerie géante à la capacité de production annuelle de 500000 tonnes de biodiesel, son lancement est le symbole de la duplicité politique sur la déforestation et la lutte contre le dérèglement climatique. La culture du palmier à huile entraîne une importante déforestation, donc des émissions de gaz à effet de serre, et l’implantation de culture de palme en lieu et place de de terres agricoles qui servaient auparavant à la production de nourriture crée un effet de déplacement des cultures dangereux pour les régions concernées.
Pour Sandra Regol, “cette usine, cette volonté de valoriser l’exploitation de l’huile de palme, sont le symbole du double discours du gouvernement sur l’environnement et l’urgence climatique. Un recul de plus, un danger de trop.”
Malgré les grands discours de Total, l’huile de palme « durable » n’existe pas. Celle importée ces derniers mois par exemple provient d’une filiale du groupe indonésien Apical, pointé du doigt dans un rapport de Greenpeace pour ses manquements en matière de lutte contre la déforestation.
Si Total s’est engagé à compléter la certification de son huile de palme par un dispositif spécial de contrôle de la durabilité et du respect des droits humains, l’inefficacité des certifications actuelles et l’opacité maintenue sur les origines géographiques sont autant de raisons de douter de la réalité dans les faits de leurs engagements de façade. Rien ne garantit que l’huile importée respecte ces critères.
Pour Julien Bayou “les agrocarburants, contrairement à ce que Total et le gouvernement affirment, ne sont pas l’avenir de la planète. Ils contribuent au réchauffement climatique, à la déforestation et donc au dérèglement climatique et à la disparition des derniers grands singes”.
A l’instar des ONG environnementales et des mouvements de défense du climat, EELV demande au Gouvernement de respecter ses engagements, ceux de l’Accord de Paris, et demande donc l’arrêt immédiat de ce projet biocide.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux