L’ampleur de l’enjeu et la complexité des problèmes liés à l’éducation ne sauraient se satisfaire de la mise en avant de mesures uniquement quantitatives ou stigmatisantes envers les enseignants. Si nous voulons une éducation apaisée pour une société émancipatrice, il est capital d’envoyer, dès les premières semaines de la mandature, un signal fort pour engager un profond changement de notre système éducatif.
La communauté éducative compte déjà de nombreuses personnes, très investies sur le terrain, qui n’attendent qu’un signe pour s’engager dans un indispensable travail de refondation, échanger sur leurs pratiques et confronter leurs expériences, réfléchir ensemble à ce que pourrait être l’éducation que nous devons construire. C’est dans le domaine de la formation des professionnel-le-s de l’éducation, liquidée par la droite, que cette impulsion doit être donnée en priorité.
Eva Joly et la commission Enfance, éducation, formation d’Europe Ecologie-Les Verts appellent solennellement les candidat-e-s à prendre l’engagement d’organiser, en cas d’élection, deux cents universités d’été gratuites en juillet, août et septembre 2012 sur tout le territoire. Le ministère saura trouver pour piloter cette opération, mise en œuvre dans l’urgence, des appuis et des compétences auprès des mouvements pédagogiques et d’éducation populaire, des associations de parents d’élèves, des syndicats, des associations d’enseignants et d’éducateurs et des collectivités locales, qui doivent être étroitement associés à l’ensemble du projet.
Ces moments de formation, de réflexion et de débat ne suffiront pas à eux seuls à transformer le système éducatif, mais la capacité du nouveau gouvernement à les mettre en place dans un délai bref témoignera de sa volonté d’engager ce changement. L’éducation mérite mieux que des promesses nébuleuses ou des paroles en l’air : elle doit mobiliser l’ensemble de la société. Les candidat-e-s à la magistrature suprême sont-ils-elles tous prêt-e-s à assumer l’urgence de cette mobilisation ?