À l’appel du collectif Sauvons la Dhuis, les écologistes continuent à se mobiliser pour que la vérité soit faite sur la radioactivité au Fort de Vaujours et manifesteront le 17 mai prochain devant la plâtrière.
La société Placoplâtre souhaite y installer une carrière à ciel ouvert. Or ce site a servi entre 1951 et 1997 de lieu de test des détonateurs des armes nucléaires françaises.
Il est donc fortement contaminé à l’uranium comme l’a établi l’Autorité de Sûreté Nucléaire (l’ASN). Ces terres sont aussi parsemées d’explosifs et de métaux lourds. Plus récemment, il a été trouvé par le collectif Sauvons la Dhuis, des documents prouvant des expériences sur du béryllium, métal extrêmement toxique, provoquant une maladie grave : la bérylliose pulmonaire.
Suite à nos nombreuses interpellations, le ministère de l’environnement s’est saisi de l’affaire en demandant aux préfets du 77 et du 93 d’organiser une réunion de concertation avant l’été. Nous jugeons cette nouvelle plutôt satisfaisante, mais pendant ce temps les démolitions des bâtiments sont en cours, au mépris de la santé des ouvriers et des riverains.
Des mesures d’urgence sont donc nécessaires avant que des poussières radiotoxiques soient inhalées ou ingérées par les populations locales et les travailleurs en l’absence de protocoles de sécurité approuvés par des organismes publics et privés indépendant de cette filiale de St Gobain, comme l’IRSN le demande dans sa note du 12 mai 2014.
Nous rappelons qu’une centaine de milliers de personnes sont potentiellement concernées par des expositions à risques, et que certains territoires sont caractérisés par la jeunesse de leur population.
L’ensemble du mouvement Europe Écologie Les Verts appelle l’ensemble des citoyennes et citoyens à se joindre à la mobilisation, samedi 17 Mai à 15h00, 290 Rue de Meaux à Vaujours à l’entrée de l’usine, pour demander l’arrêt de la destruction du Fort et l’abandon du projet de carrière à ciel ouvert.
Avec la présence de Pascal Durand, tête de liste EELV IdF pour les élections européennes, et Aline Archimbaud, sénatrice écologiste de Seine St Denis.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux