Considérant que, face à la triple crise socio-économique, écologique et démocratique, les graves atteintes à la solidarité et l’exploitation insensée de la planète et face à la restriction de l’espace accordé au débat public, nous, écologistes, avons un immense devoir : proposer un projet radical de transformation écologique de la société.
Considérant l’urgence à convaincre de l’écologie politique comme système de pensée, ou plus exactement comme seule réponse politique responsable devant les risques qui menacent l’écosystème que notre planète forme. Considérant donc que cette réponse ne peut donc être que globale : humaniste, égalitaire, respectueuse des diversités, responsable et solidaire pour les générations futures, vent debout contre l’exploitation des femmes et des hommes de toute origine ou choix de vie, dépassant le prisme déformant et étroit du productivisme commun au libéralisme et au dogme de la croissance. Considérant que le projet 2012 de l’écologie politique doit être ambitieux pour être en écho à l’attente populaire, sachant s’adresser à toutes et tous, et notamment les sans voix.
Notre ambition pour l’écologie politique est immense : changer le modèle de société Aborder les échéances électorales avec un projet écologique ambitieux et concret est un élément important et qui doit être replacé dans une vision globale. Il s’agit d’être en capacité de porter pour les échéances électorales de 2012 un projet de gouvernement original, global, désirable, mais également un projet crédible, opérationnel et radical.
Considérant que l’élaboration de ce projet doit adopter une méthode qui soit le plus à l’image de son ambition, radicale, donc largement ouverte : ouverte en interne à tous les militant/es et coopérateurs/trices d’Europe Ecologie – Les Verts qui, via internet ou via les comités locaux, seront appelé/es à partager leur analyse, leur expérience, à débattre et à enrichir nos propositions ; ouverte vers l’extérieur, en mettant notre projet en débat au-delà des réseaux « amis » habituels, avec des expert/es, des associations, des syndicats, des entreprises, des citoyen(ne)s pour une autre manière de faire de la politique, afin d’aboutir à un autre projet de société, un projet original.
Considérant également que nous ne partons pas de zéro pour définir notre projet et que de nombreux chapitres de notre page « blanche » sont quasi rédigés : de nos précédents programmes électoraux à nos commissions thématiques en passant par nos parlementaires européens, nationaux et tou/tes nos élu/es dans les exécutifs (communes, communautés d’agglomération, départements, régions), nous avons d’ores et déjà de nombreuses expériences institutionnelles et réalisations de terrain à faire valoir et de nombreux éléments programmatiques entre nos mains. Notre crédibilité n’est pas à discuter ou à prouver, elle est à montrer et à diffuser le plus largement possible.
Considérant qu’il nous revient de faire tous les efforts nécessaires, sur le fond et sur la forme, pour rendre notre projet désirable, sans pour autant cacher la gravité de l’état, notamment écologique, de notre pays et sans remettre en cause nos objectifs. Pour cette raison, mais aussi car nous pouvons mettre l’écologie au pouvoir dès 2012, nous devons travailler à un projet responsable : principe de précaution, réduction des risques, questionnement permanent des idéologies, confrontation constante aux réalités de terrain… la responsabilité est au cœur du projet écologiste. Mais, plus que les autres forces politiques, et parce qu’elle est désormais la troisième force politique française, elle doit faire la démonstration de la totale crédibilité de son projet et de son caractère opérationnel.
Considérant qu’étant donné tant l’avancée certaine des travaux programmatiques des autres forces politiques en présence, en particulier nos éventuels partenaires tels que le Parti Socialiste, que l’actualité politique française qui va tourner de plus en plus dans les mois à venir autour des échéances présidentielles, le calendrier d’élaboration de notre projet est très serré.
Que pour ce faire, il convient d’acter l’organisation opérationnelle du groupe Projet 2012, en charge de l’élaboration du projet pour les échéances électorales de 2012 telle que présentée ci-dessous :
Concrètement, le groupe chargé du projet 2012 est ouvert à tou/tes les adhérent/es et coopérateur/trices d’Europe écologie – les Verts.
L’objet :
Le projet 2012 concerne les élections présidentielles et législatives. Il se composer de trois volets: une vision globale et synthétique de nos priorités et orientations ; un développement précis de nos propositions dans chaque thématique; des points programmatiques prioritaires pour toute négociation d’un contrat de gouvernement avec d’éventuels partenaires de deuxième tour.
L’organisation
Le groupe projet 2012 est coordonné par Anne Souyris, Lucile Schmid et Denis Baupin. Il se divise actuellement en cinq chantiers thématiques transversaux coordonnés par des référents en lien étroit avec les commissions concernées et leurs responsables: Empreinte écologique (coordination Denis Baupin), Économie (Coordination Eva Sas et Alain Lipietz), Vivre ensemble (Coordination Jean Luc Veret et Caroline Mecary), Démocratie (coordination Lucile Schmid et Eric Quiquet), Transnational (coordination Jérôme Gleizes et Patrick Farbiaz).
Sept premières thématiques ont également été choisies pour faire l’objet d’une visibilité particulière : logement (coordination Emmanuelle Cosse et Manuel Domergue), éducation (coordination Yann Forestier, Philippe Meirieu et Mathieu Orphelin), quartiers populaires (coordination Claire Monod et Lucile Schmidt), biodiversité (coordination Sandrine Bélier), justice (coordination Laurence Vichnievsky et Caroline Mécary) Etats généraux pour l’emploi et l’écologie (coordination Pierre Larrouturou et Anne Souyris) et Santé (Jean-Luc Veret, …).
La méthode
Le groupe Projet 2012 se donne pour objectif de combiner ce travail thématique à la fois avec une méthode de co-élaboration et l’organisation d’une réflexion transversale, avec un grand nombre de personnes extérieures : militant/es sur le terrain écologique et social, institutionnel/les, citoyen/nes engagé/es, expert/es… mais aussi une confrontation avec des experts/es et innovateurs de terrain, institutionnel/les, intellectuel/les, etc. pour consolider nos propositions, afin de construire ensemble des propositions d’écologie politique validées dans un second temps par notre mouvement.
L’animation du débat
– depuis les journées d’été de Nantes, les Etats généraux pour l’emploi et l’écologie ont été lancés. L’emploi et la transformation écologique de la société étant une de nos priorités majeures s’il en est, ces EGEE sont de facto l’une des composantes de l’élaboration du projet. Un séminaire national réunissant acteurs sociaux et environnementaux a eu lieu en octobre dernier. Actuellement et jusqu’à juin prochain, des initiatives régionales réunissent militant/es et coopérateurs/trices d’Europe Ecologie-Les Verts correspondant/es ayant été désigné/es dans (presque) chaque région. Les résultats et recommandations concrètes seront réunies et publiées d’ici l’été prochain.
– depuis le 18 novembre, chaque jeudi, une conférence-débat sur un sujet différent intitulée « Les Jeudis de l’écologie 2012 » est organisée à Paris ou dans une ville en région, afin de créer la discussion avec la société civile (universitaires, experts, ONG, associations). Ces jeudis sont une méthode co-élaborative et ouverte au public qu’il convient de dupliquer dans toutes les villes où Europe écologie – Les Verts est présent. Ils donnent lieu à des comptes-rendus filmés et à des articles servant à enrichir substantiellement la moelle de notre programme.
Dans le cadre du groupe Projet, des auditions régulières ont également lieu, co-organisées par les différents chantiers et par les Commissions/Agoras thématiques, en lien avec les responsables du groupe Projet 2012 et les salariés. Ces auditions donnent également lieu à des comptes-rendus écrits et/ou filmés ayant vocation à être consultables sur le site eelv.fr.
Alors que les jeudis de l’écologie et les auditions pourront se dérouler jusqu’aux échéances électorales de 2012, nos premiers éléments programmatiques écrits doivent, étant donné le calendrier électoral, être prêts dans les premiers mois de l’année 2011. Ainsi les premières orientations programmatiques, telles qu’issues de la réflexion des groupes thématiques, bien entendu amendables, doivent être préparées pour février 2011, pour un vote éventuel d’étape au Congrès du Printemps et un vote définitif du projet à l’automne 2011.
Dans ce travail co-élaboratif sont essentiels :
1- le rôle des référent/es régionaux qui assurent la participation de toutes les régions à l’élaboration du projet 2012 et en sont responsables
2- le rôle des commissions/agoras thématiques, d’ores et déjà intégrées dans le travail du groupe projet 2012
3- le rôle futur des délégué/es nationaux/ales du conseil fédéral transitoire
4- la nécessaire prise en compte de toutes les expériences des élu/es de terrain, du niveau local à l’échelle européenne
Considérant cela, le Conseil fédéral transitoire :
1 • crée un « comité d’animation national du projet » animé par Denis Baupin, Lucile Schmid et Anne Souyris, composé des :
responsables des commissions/agoras thématiques
animateurs actuels de chantiers et de focus
personnes qualifiées impliquées (Fondation, élu-e-s)
des représentant/es du réseau coopératif.
2 • et adopte :
– la méthode de travail énoncée ci-dessus;
– le calendrier suivant:
• Février 2011: remise des premières orientations programmatiques,
• Congrès : vote d’étape ;
• Automne 2011, vote définitif du projet.
Unanimité pour.
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Le Sénat a adopté jeudi 9 février 2012, grâce à l’abstention des radicaux de gauche, une résolution du groupe UMP qui « met en garde contre toute déstabilisation brutale » de la filière nucléaire en France.
La résolution a été adoptée par 170 voix pour (l’UMP, les centristes et des non inscrits) contre 160 (socialistes, communistes et Verts), tandis que le groupe RDSE (16 membres), composé principalement de radicaux de gauche, n’a pas pris part au vote.
Dans un communiqué, le groupe UMP s’est réjoui de ce « premier couac de la majorité sénatoriale de gauche, qui « marque la fragilité de l’attelage PC, PS, Verts et Radicaux de gauche ».
Mise en garde – Soulignant « l’excellence de la filière industrielle nucléaire française », « son poids économique et les emplois qui y sont directement ou indirectement attachés » et sa force « à l’international », la résolution adoptée « met en garde contre toute déstabilisation brutale de la filière au risque notamment de préjudicier à la sûreté nucléaire ».
Dans son exposé des motifs du texte, le président des sénateurs UMP, Jean-Claude Gaudin, s’inquiète que « le consensus » autour du nucléaire « soit remis en cause et que l’on parle même pour la France de sortir de la filière nucléaire ».
La réflexion nécessaire sur la diversification de l’électricité « ne doit pas remettre en cause la modernisation de notre parc nucléaire et son développement à l’international », ajoute-t-il.
« Cette proposition de résolution m’a fait remonter d’une génération en arrière, tant son plaidoyer est rétrograde. On fait comme s’il n’y avait pas eu Fukushima », a jugé la socialiste Laurence Rossignol.
« Oui, le consensus français sur le nucléaire s’effrite, la France bientôt va tourner la page. Oui, nous allons sortir du nucléaire, comme tous les pays européens ; ce n’est qu’une question de temps ! », a lancé l’écologiste Ronan Dantec.
Le RDSE, par la voix de Jacques Mézard, a jugé que « le développement de la filière nucléaire est positif », mais a accusé l’UMP de se livrer avec ce texte à une « manoeuvre préélectorale ».
Appel à un vrai débat national – Pour le groupe CRC (communiste républicain et citoyen), Dominique Watrin a appelé « à un vrai débat national » sur le nucléaire. « C’est au peuple, en dernière instance, de décider », a-t-il dit.