Chaque minute dans le monde, quatre personnes sont contaminées par le VIH et deux meurent du sida. Si le nombre de nouvelles infections ralentit, il ne le fait pas assez vite pour atteindre l’objectif de la fin de l’épidémie en 2030.
Au sein de l’Union européenne, la France reste le pays le plus touché par le VIH, avec 6 200 nouveaux diagnostics cette année. La moitié de l’épidémie se concentre en Île-de-France et dans les départements français d’Amérique, particulièrement en Guyane, département qui connaît la plus forte prévalence de France (supérieure à 1%, épidémie généralisée selon l’OMS).
À l’occasion de la journée internationale de lutte contre le SIDA, Europe Écologie – Les Verts rappelle que les moyens scientifiques et techniques existent pour mettre fin à l’épidémie à condition de faire preuve d’une réelle volonté politique. Cela passe par une augmentation des financements pour renforcer l’offre de santé, de prévention et d’information, notamment des jeunes, et la levée des barrières dans l’accès à la santé de certains groupes de populations.
Le VIH ne touche pas tout le monde de la même manière. Une personne discriminée, précarisée et rejetée en marge de la société, stigmatisée dans son accès aux soins – quand il n’y a pas tout simplement refus de la soigner -, aura moins facilement accès aux outils de prévention et de prophylaxie, aux traitements et aux informations. Les discriminations forment un terreau fertile pour le VIH, en attestent les taux de prévalence beaucoup plus élevés chez certaines populations-clés (personnes GBT, migrantes, usagères de drogues ou travailleuses du sexe…) qu’en population générale. En France, cette part s’élève à 83% des nouvelles contaminations en 2016. À ce sujet, EELV s’inquiète de la réforme de l’AME qui risque d’éloigner encore plus du soin les personnes migrantes.
Europe Écologie – Les Verts appelle donc le gouvernement à agir réellement et permettre à toutes et à tous d’avoir effectivement accès aux moyens de lutte contre cette maladie.