EELV s’insurge contre l’intention de la Commission européenne d’enterrer plusieurs projets législatifs européens dédiés à la protection des Européens. Qualité de l’air, économie circulaire, agriculture biologique ou congés parentalité sont sur la sellette alors que Jean-Claude Juncker établit le programme de travail de l’exécutif européen pour 2015. Ce dernier laisse entrevoir une volonté de dérèglementation, notamment en ce qui concerne la pollution de l’air, qui se fera aux dépens des citoyens européens.
« Pour la commission Juncker, tous les prétextes semblent bons pour attendre. Au contraire, n’en déplaise à certains lobbys, il faut redoubler d’efforts quand la santé des citoyens est en jeu » selon Julien Bayou.
Ces décisions rétrogrades et inacceptables, si elles étaient confirmées, marqueraient un double déni: démocratique d’abord, de l’intérêt général ensuite. A l’heure où la pollution de l’air entraîne 350 000 décès prématurés par an, les écologistes rappellent l’urgence d’agir et la priorité immédiate qui doit être donnée à ce scandale sanitaire. « L’Europe a le devoir de protéger les citoyens plutôt que les entreprises » déclare Sandrine Rousseau.
Si les déclarations d’incompatibilité entre emplois et environnement correspondent à une vision passéiste et inquiétante, la lutte contre la pollution atmosphérique permet au contraire de réduire les déficits publics en matière de santé, de relancer l’investissement et de créer de nombreux emplois à travers la transition énergétique.
A un an de la Conférence de Paris 2015 (COP 21), décisive pour répondre au défi climatique, ces reculs sont des signaux désastreux qui, s’ils se confirment, ne permettront pas à l’Union européenne de remplir pleinement un rôle moteur dans ces négociations internationales décisives pour l’avenir de l’humanité.
Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux