La France est renvoyée devant la Cour de justice de l’Union européenne pour le non-respect de ses engagements en matière de qualité de l’air. La Commission européenne a pris cette décision aujourd’hui 17 mai après de longs mois d’avertissements.
Ce renvoi est à la conséquence à la fois des nombreuses années d’inaction de l’État, mais aussi de la vacuité des mesures proposées récemment par le gouvernement. Il porte sur la pollution de l’air dans douzes zones en France, dont la région parisienne.
Le gouvernement n’est manifestement pas déterminé à agir contre les pics de pollution, ni contre la pollution chronique. Alors que nous sommes en situation d’urgence sanitaire, avec près de 50 000 morts par an en France, l’inaction est criminelle.
Si la situation est déplorable, cette décision est peut-être une bonne nouvelle : en cas de condamnation, la France aura l’obligation d’agir. La condamnation de la France en 2013 pour la pollution des rivières avait été suivie d’effets.
C’est également à ce titre que les écologistes saluent l’action des habitant·e·s de ka vallée de l’Arve qui ont porté plainte contre l’État il y a quelques semaines.
Europe Écologie – Les Verts salue l’action de l’Union européenne en la matière et constate que c’est bien l’Europe qui vient à la rescousse de la santé, contre les États.
La loi sur les mobilités qui est en préparation est une occasion pour commencer la mise en œuvre des mesures nécessaires, parmi lesquelles le plan vélo, les zones zéro émission, les investissements dans les alternatives au transport routier, l’abandon des projets d’autoroute. Des mesures fiscales seront également nécessaires pour favoriser le report modal.
Europe Écologie – Les Verts appelle le gouvernement à mettre en œuvre ces mesures, préconisées depuis longtemps par les écologistes, et nécessaires à la santé de nos habitant·e·s.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux