Ce 28 janvier, Donald Trump et Benjamin Nétanyahou ont présenté un plan unilateral, dit de « paix », censé régler définitivement la question palestinienne. Ce plan, soutenu par l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn, revient à acter définitivement l’annexion d’une bonne partie du territoire palestinien de Cisjordanie, de leurs ressources et de leurs lieux emblématiques.
Ainsi, après avoir transféré le siège de l’Ambassade des États-Unis à Jérusalem, rompant ainsi avec des décennies de diplomatie multilatérale américaine, Donald Trump bafoue l’ensemble du droit international, les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU, l’opinion mondiale et, bien sûr, les droits des Palestiniens.
Cette décision est aussi une gifle pour l’Union Européenne, qui a soutenu tous les plans de paix et qui est devenue, depuis les accords d’Oslo, le principal bailleur de fonds de l’Autorité Palestinienne en vue de son accompagnement pour la création d’un futur État palestinien, dans les frontières de 1967 avec Jérusalem Est comme capitale.
EELV dénonce ce plan dit de « paix » de Trump au Proche-Orient qui n’est qu’un alignement sans précédent sur les exigences d’Israël.
EELV appelle le gouvernement français à reconsidérer sa position inacceptable qui « salue les efforts du président Trump », en contradiction avec son statut de membre du Conseil de sécurité, garant des décisions et parrain des accords d’Oslo au sein de l’Union Européenne.
Avec ses parlementaires, EELV rappelle son attachement au règlement pacifique du conflit israélo-palestinien, comme au droit international qui stipule la reconnaissance à l’autodétermination du peuple palestinien et la création un État à côté de celui d’Israël avec Jérusalem comme capitale pour les deux États, la fin de l’occupation et de l’apartheid, ainsi que du blocus de Gaza. Ce n’est que sur cette base, celle du droit, que Palestiniens et Israéliens pourront inventer leur avenir commun.