Otages tués au Niger : Des questions sur la stratégie du gouvernement !
Réaction de presse de Jean Louis Roumégas, 12 janvier 2011
François Fillon a tellement insisté sur le consensus en France autour de l’assassinat des deux otages français au Niger que cela en deviendrait presque suspect.
Consensus dans le deuil de deux jeunes français victimes d’un acte ignoble, oui bien sûr! Consensus pour lutter contre le terrorisme par l’usage de la force contre des fanatiques capables du pire ? D’accord !
Mais les événements du Niger soulèvent beaucoup de questions.
Dans ce genre d’affaire, la doctrine habituellement défendue est la priorité absolue donnée à la préservation de la vie des otages C’est pourquoi la négociation est privilégiée sur l’usage de la force.
Samedi matin, ce n’est pas la doctrine qui a été appliquée!
Les otages ont été enlevés le vendredi soir à Niamey, l’intervention militaire a eu lieu le samedi matin alors que les ravisseurs fuyaient vers le Mali.
Les explications données par le gouvernement ne sont pas satisfaisantes : on ne comprend pas pourquoi la vie des otages a été risquée par une opération militaire aussi rapide.