Les écologistes dénoncent de longue date les dangers du nucléaire, civil ou militaire, assumant leur rôle de lanceuses et lanceurs d’alertes pour éviter au monde une possible catastrophe. Pour avoir dénoncé la dangerosité de l’armement nucléaire Belge, Michèle Rivasi est en garde à vue depuis ce matin en Belgique [Edit : elle a été libérée ce mercredi à 15h].
Alors que la planète brûle et que l’horloge climatique s’emballe, la course mondiale à l’armement nucléaire tend à reprendre. Une escalade qui symbolise le non-sens des décisions politiques en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Contre ces logiques de l’illogisme, les eurodéputé-es écologistes agissent. Michèle Rivasi, accompagnée de Molly Scott Cato (Royaume-Uni),Tilly Metz (Luxembourg) et de militant-es de « Agir pour la paix », ont pénétré dans la base de Kleine Brogel, munis d’une banderole appelant à faire de l’Europe une zone délivrée de l’armement nucléaire. Cette action avait pour objectif d’alerter et de mettre en lumière les dangers de la nucléarisation du Monde.
Les bombes B61 présentes en Belgique sont puissantes et peuvent aller jusqu’à 340KT, soit 23 fois celle d’Hiroshima. Les écologistes appellent les Etats membres de l’Union à signer et ratifier le Traité d’interdiction des armes nucléaires de l’ICAN, prix Nobel de la paix, qui entrainerait le retrait des bombes américaines présentes.
Nous voulons que l’Europe devienne un continent qui renonce à la stratégie mortifère de guerre nucléaire en refusant le dépôt d’armes atomiques sur son sol ou les avions capables de les utiliser. L’Europe doit concentrer son ambition à développer une diplomatie cohérente de prévention des conflits pour la paix.
A l’instar de la tribune des trois eurodéputées écologistes en garde à vue, nous exigeons le retrait des bombes nucléaires américaines stationnées sur la base de Kleine Brogel ainsi que celles stockées en Italie, aux Pays Bas et en Allemagne comme signe d’engagement européen vers le désarmement nucléaire. Cela ne met nullement en péril notre sécurité mais contribue au contraire à la sauvegarder.
La nécessaire désescalade de l’armement passe d’abord par le retrait des armes nucléaires tactiques du continent européen. Michèle Rivasi a agi pour alerter l’opinion et mettre cette question du désarmement nucléaire au cœur de l’agenda des Européennes. EELV lui exprime son plein et entier soutien. Son action de lanceuse d’alerte en appelle d’autres, tant le chantier est immense pour sortir l’Europe de mauvaises habitudes du siècle passé. Tout commence avec vous.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole