Communiqué de presse du 31 mai 2011
La décision de l’Allemagne de sortir du nucléaire sonne comme un désaveu pour le gouvernement français. En engageant la transition de son système énergétique, notre voisin entame une révolution industrielle que la France va rater et dont elle payera le prix à court terme.
L’Allemagne compte déjà 400 000 emplois grâce aux énergies renouvelables, contre 50 000 à 80 000 pour le nucléaire en France.
Ce secteur constitue une force de frappe industrielle qui fera défaut à la France, les pays se désengageant de l’atome au profit des renouvelables étant de plus en plus nombreux. Après avoir raté le train des renouvelables, la France va rater le train du démantèlement. L’expertise en la matière se trouvera en Allemagne.
Après Fukushima, dire comme le fait Anne Lauvergeon que la sortie du nucléaire est « politique » n’a pas de sens. Le choix du nucléaire n’est-il pas lui aussi un choix politique ? un choix dicté opaque, anti-démocratique, en dépit de l’intérêt général, de la sécurité, de la prospérité.
Mme Merkel, après avoir décidé en novembre 2010, la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires allemandes, est revenue à la décision prise en 2000 par les Grünen alors au gouvernement. Ceux-ci d’ailleurs ne manquent pas de souligner que compte tenu des avancées de renouvelables dans leur pays (17 % aujourd’hui contre 12 % prévus à la même date dans le plan de 2000), Mme Merkel aurait pu aller plus vite dans le démantèlement. Alors que l’Allemagne prépare l’avenir, la France demeure engluée dans un modèle énergétique à contre-courant des évolutions économiques en cours, dépassé et dangereux.
Djamila Sonzogni, Porte-parole
06 72 16 84 35
Attachée de presse:
Marjorie Delmond 01 53 19 53 15