Depuis plus de 45 jours, les salariés de Nuvia, filiale du groupe Vinci et sous traitant d’EDF pour les centrales nucléaires de Cruas et Penly sont en grève depuis plus de 45 jours. Avec l’association Ma Zone Contrôlée, ils revendiquent la mise en place d’une convention collective adaptée à leur statut de travailleur du nucléaire.
EELV soutient cette demande : abus de CDD et d’interim, temps de travail trop long, convention collective des bureaux d’étude alors que les salariés interviennent en zone contrôlée… les conditions de sécurité indispensables pour des salariés travaillant sur un site nucléaire ne sont pas réunies.
Or la sécurité des salariés sous traitants est un gage de sécurité pour toute la population. La chute, jeudi, d’un générateur de vapeur dans la centrale nucléaire de Paluel, en Seine-Maritime, pourtant jugée « impossible » jusqu’alors, vient renforcer les craintes d’une perte de compétences nécessaires d’EDF en matière de maintenance du parc nucléaire, à force de sous traitance et de dumping social.
EDF fait aujourd’hui face à un mur d’investissements hasardeux : l’EPR de Flamanville et les malfaçons de sa cuve, le renflouement d’Areva, les quelques 100 milliards du « grand carénage » et de la prolongation des centrales nucléaires, ainsi que l’investissement à haut risque dans les deux EPR de Hinkley Point. En cas de difficultés, les salariés et les sous traitants seraient les premiers concernés, avant le contribuable qui serait inévitablement mis à contribution.
Les filières de démantèlement de centrales comme le développement des énergies renouvelables sont pourtant une chance pour créer des emplois non délocalisables.
Pour EELV, faire preuve de réalisme économique, c’est sortir de l’aveuglement face au nucléaire, et engager véritablement la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux