Les autorités belges viennent de décider le redémarrage de deux vieux réacteurs nucléaires présentant un danger majeur pour la sécurité et la santé publique.
Certains réacteurs des centrales de Doel et Tihange, arrêtés plusieurs fois au cours de ces dernières années, suscitent une profonde inquiétude par les nombreuses micro-fissures présentes dans ses cuves et les série d’incidents à répétition dont ils font l’objet.
Selon les experts, le risque d’accident nucléaire majeur n’est pas à exclure. Situés en plein cœur de l’Europe, toute catastrophe menacerait plusieurs pays limitrophes dont la France.
Des manifestations populaires sont ainsi nées spontanément dans de nombreuses villes belges et hollandaises pour réclamer leur fermeture. Les écologistes soutiennent sans réserve cette campagne de mobilisation citoyenne et s’associent à l’appel lancé à l’Union européenne pour une évaluation indépendante des risques.
Comme en France, la Belgique fait le choix de prolonger la durée de vie de ses centrales au mépris du bon sens, du coût exorbitant engendré sous perfusion du contribuable et de la sécurité. Cette situation nous rappelle qu’en 2016 comme en 1986, le nucléaire et ses dangers ne connaissent pas de frontières. EELV appelle plus que jamais à l’organisation de missions d’audit indépendantes au niveau européen, pour faire la lumière sur la dangerosité des centrales nucléaires belges comme françaises.
Les écologistes rappellent leur opposition à une énergie du passé dont les mythes fondateurs -sûr et bon marché- appartiennent aux livres d’histoire, et réclament la réorientation des investissements -massifs puisque les coûts liés au nucléaire explosent et continueront inéluctablement à exploser- vers les filières d’avenir et les énergies renouvelables.
L’échec patenté du «fleuron français» Areva, les incidents à répétitions de la centrale de Fessenheim et le fiasco de l’EPR de Flamanville démontrent l’urgence de changer de modèle et de se tourner enfin vers le XXIe siècle en protégeant nos concitoyens.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux