Ce mercredi 13 décembre, l’équipe de médiation désignée par le Gouvernement pour étudier le dossier relatif au transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame des Landes remettra son rapport au Premier ministre.
Ce rapport aborde les coûts et les conséquences d’un tel transfert, c’est à dire non seulement de la construction du nouvel aéroport, mais aussi de tous les aménagements qu’il implique, notamment routiers, ferrés, etc., et le devenir des infrastructures de l’aéroport actuel. Plus précisément, la construction d’un nouvel aéroport à Nantes coûterait deux fois le prix d’un aménagement de l’aéroport actuel pour le même nombre de vols et d’accueil de passager-es : une gabegie.
Au-delà des coûts financiers considérables, un aéroport à Notre-Dame des Landes aurait un coût environnemental et climatique insupportable. Les émissions d’un nouvel aéroport seraient très largement supérieures à celles de Nantes-Atlantique de près de 200 kilotonnes de CO2. En bétonnant le bocage, on ferait disparaître des terres agricoles, pourtant utiles dans la lutte contre le changement climatique, la rétention des eaux, la protection de la faune et de la flore. Pire encore, cette zone compte l’une des plus riches biodiversité en Europe en tant que zone humide jusqu’à présent préservée. La destruction de ce sanctuaire naturel ne saurait être compensée par aucune compensation évoquée par les partisans d’un nouvel aéroport et représenterait une perte irrémédiable pour l’humanité.
Alors que le Président de la République organise une nouvelle grand-messe sur le climat et en appelle à la responsabilité de tous les acteurs, il ne peut pas approuver ce projet climaticide, ni prétendre vouloir l’aménager. Si le climat est réellement une priorité, alors l’abandon du projet d’aéroport est la seule solution envisageable.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux