Flamanville :
le rafiot
de l'EPR
français
Quel est le problème?
Initialement prévue pour 2012, la centrale dite de « 3ème génération » est toujours à l’état de chantier. Parce que le budget a déjà plus que triplé et que de graves problèmes de sécurité ont été découverts sur le site nous demandons l’arrêt du chantier de Flamanville.
Quel sont les arguments?
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Des défauts de construction en cascade
Dès le début des travaux en 2008, l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) signale des fissures, des « malfaçons » ou encore des « anomalies » dans les opérations de bétonnage, de ferraillage et de soudure pouvant « porter préjudice à la qualité des structures ». En 2015, une anomalie dans la composition de l’acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur est découverte et l’usine du Creusot est accusée d’avoir falsifié les documents de fabrication pour en dissimuler les conséquences.
Au regard de la dangerosité d’une telle installation et du risque encouru par les populations riveraines, la sécurité n’est pas garantie. -
Une centrale au coût prohibitif
Bien loin des 3,3 milliards initialement prévus, le réacteur devrait finalement coûter plus de 10,5 milliards d’euros. Alors que Flamanville devait être la vitrine du savoir-faire à la française, la société EDF démontre son incapacité têtue à réaliser ce projet.
Pour faire baisser la facture, le chantier a massivement recours à la sous-traitance, rognant un peu plus sur les conditions de sécurité et de compétence du personnel. En 2011, l’ASN dénonçait « un manque de compétences, de formation à la culture de sûreté des intervenants » et des « lacunes d’EDF dans la surveillance des sous-traitants ». Un dumping social intolérable qui doit cesser. -
Un projet contraire aux objectifs d'une transition énergétique sûre et durable
Alors que la France est en retard sur ses objectifs en matière d’énergies renouvelables, EDF s’enlise dans une situation financière désastreuse et risque d’en faire payer la facture aux consommateurs. La loi de transition énergétique de 2015 prévoit pourtant la sortie progressive du nucléaire et une réduction de la production à 50 % d’ici 2025. Alors que la Cour des comptes souligne qu’il faudrait pour cela fermer 17 à 20 réacteurs, EDF s’obstine sur l’EPR de Flamanville.
Ce fossé entre les paroles et les actes doit être comblé. Il est temps d’investir massivement dans la transition énergétique et de clore une fois pour toutes l’épisode du nucléaire.
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