Climat : face à l'urgence, agir enfin

Quel est le problème?

Depuis plus de deux siècles, notre civilisation se développe en utilisant les énergies fossiles comme le charbon ou le pétrole. Lorsqu’on les brûle, ces matières premières provoquent le rejet de gaz comme les CO2. Une fois dans l’atmosphère, ceux-ci provoquent une augmentation des températures. La machine climatique est complexe et subtile. La dérégler constitue un danger cataclysmique. Disparition pure est simple de nombreux territoires côtiers noyés par la montée des océans, effondrement de la biodiversité ou des rendements agricoles, acidification des océans… les périls sont aussi nombreux qu’effrayants.

Aujourd’hui, le réchauffement climatique n’est pas une menace théorique et hypothétique mais un processus d’ores et déjà entamé. Les preuves scientifiques abondent. C’est l’homme et ses émissions de gaz à effet de serre qui provoquent les réchauffement des températures que l’on constate années après années. Il est donc urgent que nos société évoluent et réduisent drastiquement leur émissions de gaz à effet de serre.

Avec la signature des accords de Paris lors de la COP 21 de décembre 2015, la France s’est engagée à prendre en compte les enjeux climatiques dans chacune de ses décisions politiques. Et cela sur la scène nationale comme au niveau européen. Cependant, ces démarches sont encore insuffisamment volontaristes. Dans les faits, beaucoup de politiques publiques continuent de promouvoir un modèle de société fortement émettrice de CO2. Le changement climatique, c’est maintenant ! Il est temps d’agir vraiment !

Quel sont les arguments?

  • L'absence de cadre juridique

    Sans cadre juridique, les Etats ne sont pas contraints de prendre en considération la question climatique dans leurs décisions gouvernementales. Les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre doivent chacune faire l’objet d’un encadrement spécifique sous la responsabilité des Etats car cette régulation ne se fera de toute évidence pas sans un cadre légal contraignant.

  • Le rôle central dont l'Europe doit se prévaloir

    L’évolution du cadre juridique sur la question climatique doit se faire au niveau des Etats, mais l’Europe a également un rôle central à jouer. EELV se félicite des engagements pris en ce sens ces derniers mois et notamment de la décision historique du tribunal de la Haye de sanctionner les Pays-Bas pour ne pas s’être engagés dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

    La France se doit non seulement d’être un modèle pour ses voisins européens mais doit également jouer de son poids politique pour faire de l’UE le fer de lance des nombreux combats qui restent à mener pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

  • La sobriété énergétique

    Afin d’adopter des modes de consommation et production respectueux de la planète et des espèces qui la peuplent, Europe Écologie les Verts déclinent plusieurs solutions : retour au local et au circuit court, économie low-tech, construction de petits systèmes résilients, réduction de la complexité, autonomie énergétique et alimentaire, économie circulaire et collaborative,  transports doux et partagés, auto-construction, solidarités de proximité, recycleries-ressourceries, monnaie locale, micro-crédit, agroécologie, agriculture urbaine … Ces solutions préfigurent un nouveau modèle de société fondé sur la confiance, la commune humanité et la commune socialité !

  • Favoriser le développement de l'économie circulaire

    Les écologistes promeuvent :

    • un soutien à la recherche et à l’innovation pour développer des technologies efficaces en ressources (recyclage, extraction …) et allonger la durée de vie de la matière ;
    • La mise en place d’une réforme fiscale afin de mettre en place une TVA circulaire, sociale et environnementale, avec des taux différenciés selon le mode de production;
    • Le développement d’un véritable plan d’investissement dans le déploiement de l’économie circulaire, notamment dans les secteurs de la réparation et du recyclage;
    • Le renforcement des règles et des conditions liées à l’éco-conception des objets, à leur durée de vie (obsolescence programmée) et à leur capacité à être revalorisés – réparés – réemployés;
    • Des campagnes de communication et d’éducation afin d’induire des modifications dans le comportement des ménages
  • Consommer moins, consommer mieux!

    Une politique de sobriété et d’efficacité énergétique dans tous les secteurs d’activité doit permettre de réduire la consommation d’énergie tout en assurant de meilleurs services à l’ensemble de la population. Le couple « produits pétroliers – transports » constitue la première cible de la politique d’efficacité énergétique. Le secteur du bâtiment fera également l’objet d’un plan massif de rénovation énergétique; pour l’électricité, le potentiel d’économies est tout aussi considérable.

    Afin de financer cette transition énergétique, les écologistes proposent:

    • Le renforcement des dispositifs existants pour la rénovation des bâtiments;
    • la mise en place de fonds de garantie et de systèmes assurantiels pour faciliter les investissements de long terme et l’émergence de nouveaux modèles économiques;
    • Une réorientation des recettes issues de la mise aux enchères des quotas de CO2 européens;
    • Une réforme de la contribution climat énergie pour en faire une véritable taxe carbone appuyée sur 3 assiettes : énergie primaire, gaz à effet de serre et risques environnementaux et sanitaires (dont nucléaires).
  • La fiscalité comme outil de transformation écologique de notre mode de production et consommation

    La fiscalité doit être un outil de solidarité, et de redistribution équitable des revenus. C’est le meilleur moyen pour garantir le meilleur niveau de service public. A ce titre, la fiscalité écologique doit devenir un puissant levier de modification des comportements individuels et collectifs grâce à des outils comme les taxes, le marché des droits à polluer, les dispositifs de tarification …

    Les écologistes proposent donc de taxer le diesel au même taux que l’essence, d’instaurer une fiscalité et des mécanismes financiers favorables à la biodiversité, de mettre fin aux avantages fiscaux du transport aérien, de supprimer les autres niches énergétiques anti-écologiques, de soutenir les éco-organismes chargés de la collecte et du recyclage des déchets, d’approfondir la fiscalité carbone via la contribution climat énergie, de rétablir la taxe poids lourds ou « pollutaxe » et de laisser aux régions le droit d’aménager celle-ci …

  • La nécessaire transition vers les énergies renouvelables

    Europe Écologie les Verts prône un nouveau rapport à la nature, à l’animal et au vivant. Afin que notre planète soit vivable et durable, il est urgent de protéger et restaurer la nature et la biodiversité, et de respecter toutes les espèces, ce qui induit l’abandon des énergies fossiles polluantes. Relier l’environnement et la santé constitue également un enjeu écologique et démocratique majeur, que nous ne pourrons relever qu’en nous engageant pleinement dans une transition énergétique de long terme (éolien, solaire …). Cela nous permettra également de donner des perspectives aux territoires ruraux par le développement d’une agriculture paysanne et écologique.

  • Bien vivre ensemble grâce à la solidarité internationale

    Un monde de paix, de justice sociale et environnementale ne peut, par définition, se construire dans des frontières nationales. Les écologistes promeuvent une démocratie globale, qui se construit notamment contre le pouvoir prédateur des multinationales.

    Les agricultures paysannes et la pêche familiale sont autant d’outils pouvant nourrir le monde, bien plus respectueux de tout un chacun. L’Agenda OD 2030 doit être un réel projet de coopération au niveau international afin de combattre le dérèglement climatique qui impacte souvent et injustement les plus vulnérables.

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