Alors que l’État est le premier actionnaire, avec 15% du capital de Renault, on apprend que le groupe pourrait fermer quatre sites en France – Flins, Dieppe, Choisy-le-Roi et les Fonderies de Bretagne – dans le cadre d’un vaste plan d’économies de l’ordre de 2 milliards d’euros. Des milliers d’emplois directs et indirects sont concernés.
La brutalité de cette décision n’est pas acceptable d’autant que le groupe automobile s’apprête à bénéficier d’un prêt bancaire garanti par l’État de 5 milliards d’euros. Depuis des années, le groupe a connaissance du contexte écologique qui doit entraîner des mutations de sa production. Il était, et il est toujours, de sa responsabilité de mettre en œuvre une gestion des emplois et compétences qui permette de sécuriser l’avenir des employés du groupe.
Les nombreuses filières qui sont aujourd’hui fragilisées par la crise sanitaire et dont l’avenir doit être repensé à l’aune de la crise écologique (automobile, aéronautique) doivent engager une concertation État – organisations syndicales – fédérations patronales – pour mettre en place une reconversion des activités sur des créneaux porteurs d’avenir et une sécurisation des parcours pour les personnels. Leur mutation est inéluctable face au défi du réchauffement climatique et de la nécessité de réduire nos émissions de gaz à effet de serre. À l’État, aux partenaires sociaux, aux collectivités territoriales, de s’engager sur cette voie.
Europe Écologie Les Verts appelle donc Renault à prendre l’engagement, en échange de l’aide de l’État, de ne fermer aucun site, de ne pas procéder à des licenciements contraints et de ne plus délocaliser ses activités. Et, demande à l’État d’ouvrir une concertation avec les partenaires sociaux sur l’avenir de la filière automobile dans un contexte de crise écologique.
Alain Coulombel et Éva Sas, porte-paroles