Le président du groupe EELV au sénat, Jean-Vincent Placé, a pointé ce matin «l’imprévoyance, l’aveuglement, et l’autoritarisme» du gouvernement. A quoi tient l’unité de la majorité aujourd’hui?
L’ambiance qui règne dans la majorité a bien été décrite par Daniel Cohn-Bendit. La grande majorité de celles et ceux qui ont porté François Hollande à la présidence de la République sont déboussolées, un peu perdues, et ne comprennent pas où va cette majorité ni quelles sont les lignes de force que veut suivre le gouvernement. Du côté des écologistes, des critiques ont été émises. Les sénateurs écologistes ont a par exemple critiqué le choix d’une procédure de vote bloqué au Sénat concernant l’Accord National Interprofessionnel sur l’emploi. Mais on ne pas non plus parlait d’autoritarisme d’une manière générale manière générale pour évoquer l’action du gouvernement.
Vous êtes en désaccord avec la ligne tracée par François Hollande?
Aujourd’hui, ce n’est pas la ligne du Président de la République qui est en cause, mais l’absence de ligne lisible. Il faut créer une espérance, un horizon. On ne peut pas construire une politique publique sans indiquer précisément la direction vers laquelle on veut aller. Les Français comprennent très bien que nous sommes dans une période de crise forte et durable. Les clés qu’ils attendent pour s’en sortir ne peuvent pas se résumer à: «Nous allons réduire la dette de l’Etat», ou «Nous avons une augmentation du chômage, mais la croissance va revenir à un moment, la relance sera là». Tout ceci est un mythe, un discours purement déclaratif qui ne correspondra pas à la réalité de ce qu’il va se passer, et surtout qui n’a pas d’effet de mobilisation des populations et des énergies.