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M. le Premier ministre,
Nous vous demandons de respecter le moratoire décidé par le Président de la République qui s’est engagé à ne pas débuter les travaux ni à procéder à des expulsions jusqu’à l’épuisement des recours, appels compris.
Or des recours concernant la loi sur l’eau et des espèces protégées, dont l’hypothèse de dommages irréversibles pour l’environnement est validée par des collèges de scientifiques, sont toujours en cours.
Au-delà, nous sommes profondément opposés au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ; cette absurdité économique et écologique, symbole du monde d’hier, doit être définitivement abandonnée. L’optimisation de l’aéroport nantais actuel, en préservant les terres agricoles et la biodiversité du béton de Vinci à NDDL sont les seules options envisageables, respectueuses de la démocratie locale et de l’environnement.
La signature du premier accord global lors de la conférence-climat à Paris exige la cohérence sur les politiques locales déclinées à l’échelle du territoire : seuls l’aveuglement et le reniement justifieraient la construction d’un aéroport coûteux et inutile en Loire-Atlantique quelques semaines seulement après la COP21.
« Un mauvais projet doit être arrêté rapidement » a lancé François Hollande en novembre 2014 lors de la conférence environnementale. Nous continuerons, M. le Premier ministre, d’œuvrer pour l’application effective de cette sincère déclaration d’intention pour tous les grands projets inutiles et imposés et autres méthodes obsolètes d’aménagement du territoire qui jalonnent l’hexagone.
Europe Ecologie-Les Verts