Suite à l’accélération de la pandémie dans notre pays et aux mesures exceptionnelles prises hier soir, une grande partie de nos concitoyen.ne.s n’est pas allée voter, soit parce qu’elles ou ils en étaient empêchés soit par volonté de protection sanitaire. Une autre partie s’est elle mobilisée, et nous saluons l’engagement des maires, des assesseurs pour assurer un déroulement sain du scrutin dans un contexte inédit. Dans tous les cas, et bien que les résultats des votes ne soient pas encore connus, l’abstention massive est un écueil que nous ne pouvons ignorer
Notre priorité doit être la santé publique. Le temps de la critique politique viendra quand les vies de nos concitoyen.ne.s auront été sauvées, mais, pour l’heure, c’est la solidarité nationale et le respect des règles de protection sanitaire qui seules comptent.
D’après les éléments scientifiques dont nous disposons, la pandémie va s’accentuer dans la semaine qui vient. Tenir un second tour apparaît de plus en plus problématique compte tenu du risque d’aggravation de l’épidémie et de l’impossibilité de faire campagne en cas de confinement. C’est la responsabilité du gouvernement et du Parlement que de statuer, sur la base de l’éclairage donné par le conseil scientifique, sur la suite à donner, ou non, à ces élections municipales.
Nous demandons solennellement au Premier Ministre de réunir à nouveau les responsables politiques au plus vite pour envisager, dans la plus grande transparence, les différentes options à étudier. La question du report de l’élection à un moment où la pandémie sera derrière nous se pose. Il va de soi que les questions juridiques qu’une telle hypothèse soulève nécessitent l’avis du Conseil constitutionnel et du Parlement.
L’épidémie de Coronavirus (Covid-19) qui touche aujourd’hui l’ensemble des continents met notre pays et notre monde à l’épreuve. La cohésion nationale, la solidarité européenne et internationale sont des éléments indispensables pour traverser cette crise. La solidarité pour la santé aujourd’hui, comme pour le climat ensuite. Quand cette pandémie sera derrière nous, il sera temps de construire un monde plus résilient, où la destruction des écosystèmes n’est plus le terreau de développement potentiel d’épidémies dramatiques. Ce sera urgent, et indispensable.