Entre 48 et 53 jours. C’est le temps qu’a duré la grève de la faim des militants de la nature, opposés à la construction du barrage de Sivens dans le Tarn. Dans une indifférence généralisée, ils ont fini par être hospitalisés. Pendant ce temps, celles et ceux qui occupent la zone naturelle du Testet menacée par le barrage ont dû faire face à une répression policière démesurée, cautionnée par les autorités locales qui privilégient le passage en force.
Et pourtant ce projet de barrage est bien d’un autre âge. Mal conçu, basé sur une agriculture productiviste dépassée, extrêmement coûteux, il met en danger une zone naturelle abritant 90 espèces protégées. Alors que la moitié des animaux sauvages ont disparu en 40 ans, il est temps d’interroger tous les grands projets d’infrastructures archaïques pour construire un modèle de développement plus respectueux de la nature.
Je tiens à saluer le courage de toutes celles et ceux qui se mobilisent contre ce projet inutile, néfaste et dispendieux. Soyons nombreuses et nombreux, samedi 25 octobre, pour dire non au barrage de Sivens et oui à une agriculture écologique respectueuse de l’environnement.
Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale de EELV.