Depuis près de deux semaines, des lycéen·ne·s se mobilisent, bloquent leurs établissements, et manifestent, tant pour prendre leur part aux mouvements de protestation, que pour dire leur oppositions aux réformes du lycée et de l’enseignement supérieur, ainsi qu’au projet de service national universel (SNU).
Ces mobilisations ont été très rapides, concernent tout le territoire, et leurs foyers sont souvent là où on ne les attendait pas : elles témoignent de l’inquiétude de la jeunesse face à l’avenir, et de sa défiance vis-à-vis d’un pouvoir qui ne la considère pas.
En introduisant la sélection avant l’entrée à l’université via Parcoursup, en réduisant la part d’enseignement général dans les programmes des lycées pro, leur fermant ainsi la plupart des portes de l’enseignement supérieur, le gouvernement applique à l’enseignement la logique des premiers de cordées : plus de moyens pour les plus favorisés, et pour les autres, l’illusion de l’égalité des chances. Ainsi, le président de la République lors de son allocution du 10 décembre, n’a pas eu un mot pour les lycéen·ne·s.
La principale réponse du pouvoir est donc en réalité la répression policière, qui a déjà blessé plusieurs lycéens lors d’affrontements violents, comme à Saint-Jean-de-Braye dans le Loiret avec un tir de flashball. Cette répression a atteint un extrême violence symbolique avec la scène d’humiliation des lycéen·ne·s de Mantes-la-Jolie, maintenus en position dégradante et moqués dans une vidéo tournée par un fonctionnaire de police qui a ensuite diffusé ces images.
Europe Écologie – Les Verts appelle l’État à faire cesser les violences dont sont l’objet les lycéennes et lycéens qui manifestent. Le lanceur de balles de défense («flashball») ne doit plus être utilisé pour le maintien de l’ordre et encore moins contre des jeunes, pour la plupart mineurs. Le gouvernement doit entendre les revendications lycéennes et apaiser la situation.
Europe Écologie – Les verts rappelle son opposition et celle de la jeunesse au projet de service national universel, ainsi que son inquiétude face aux dégradations des conditions d’enseignement et notamment les suppressions de poste dans le secondaire.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux