COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Bruxelles, le 4 mai 2011
La Commission européenne tente de défendre l’esprit de Schengen.
La Commission européenne a présenté aujourd’hui une communication sur la politique migratoire, comprenant notamment sa réponse aux interpellations de la France et de l’Italie concernant l’espace Schengen .
Les Verts au Parlement européen, qui avaient exprimé de vives inquiétudes concernant la position franco-italienne de remettre en cause les accords de Schengen, accueillent favorablement les tentatives faites ce matin par la Commissaire Mme Malmström de défendre une approche européenne sur les contrôles aux frontières .
Réagissant aux déclarations de la Commission européenne à ce sujet, l’eurodéputée du Groupe des Verts/ALE , Mme Hélène FLAUTRE a estimé que:
« En insistant sur le fait qu’une approche à long terme, respectueuse des acquis communautaires en matière de valeurs de l’UE, est indispensable, la Commissaire européenne tente d’apporter des réponses solidaires à la situation exceptionnelle aux frontières de l’UE. Nous accueillons donc favorablement le fait que la Commission souhaite évaluer, avec les Etats membres, l’efficacité du fonctionnement de Schengen plutôt que de s’orienter vers un démantèlement de cet accord.
Réintroduire des contrôles aux frontières minerait non seulement l’esprit européen, mais serait également une très mauvaise réaction face aux mouvements d’émancipation démocratique au Sud. La Commission a raison de considérer que la décision, même temporaire, de réintroduire des contrôles aux frontières devrait être réservée à des circonstances exceptionnelles et provisoires.
Cependant, la communication de la Commission n’apporte aucune perspective durable quant à une conception renouvelée des politiques de mobilité entre les deux rives de la Méditerranée susceptible de prendre en compte les intérêts réciproques des populations et la nouvelle donne politique au Sud.
Il est plus que douteux que cette tentative de réponse européenne suffise à endiguer la pente populiste que certains Etats membres souhaitent imposer aux politiques migratoires européennes. »