En évoquant l’hypothèse, mardi 20 novembre devant le Congrès des l’Association des maires de France, de reconnaître la « liberté de conscience » des maires qui refuseraient de célébrer des mariages entre personnes de même sexe, le Président de la République a exprimé une position inadmissible que nous espérons être seulement une maladresse regrettable.
Cette déclaration est ressentie comme une humiliation pour des millions de citoyens de notre pays. Elle ne témoigne pas seulement d’une frilosité mais d’une incompréhension profonde de l’aspiration de la société française à l’égalité.
L’égalité a été un thème central de la campagne de François Hollande et l’engagement n°31 (le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels) un point fort de son programme.
Le Président de la République est le garant de l’égalité de tous et toutes devant la loi. Il ne lui revient pas d’autoriser les maires, chargés d’appliquer la loi de la République, à s’en exonérer au nom de convictions philosophiques ou religieuses.
La loi sur le mariage pour tous sera une avancée majeure pour l’égalité des droits. Ni le Président de la République ni le gouvernement ne devraient rougir de la porter.
Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole