Le Premier ministre, lors d’une conférence de presse destinée à afficher la prétendue « fermeté » du gouvernement, a annoncé des mesures liberticides et inefficaces contre les violences survenues en marge des manifestations des Gilets jaunes.
Ainsi, le Premier ministre se dit prêt à faire interdire des manifestations dès lors qu’elles se réclameraient des Gilets Jaunes et à surveiller les manifestant·e·s avec des drones, au mépris du droit de manifester et des libertés individuelles.
Nul ne peut ignorer que cet affichage volontariste ne permettra pas d’apaiser les rues, mais au contraire, rend de plus en improbable la désescalade de la violence – désescalade qui devrait pourtant être la priorité du gouvernement.
D’autres doctrines du maintien de l’ordre sont pourtant possibles, comme le montrent nos voisins européens. Elles permettent de miser sur la désescalade en ciblant uniquement les éléments les plus violents, sans prendre en étau les manifestant·e·s pacifiques.
Interdire de manifester n’est pas garantir la liberté de manifester. Le gouvernement sacrifie les libertés publique et fuit sa responsabilité politique. Faisant ainsi, il tente de camoufler l’incompétence manifeste du ministre de l’Intérieur au détriment de l’ordre public et au prix de l’épuisement des forces de l’ordre.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux