Pour EELV, le projet de loi présenté par le gouvernement est une opportunité de poser les fondations d’une école permettant de relever les défis du XXIe siècle, sur les valeurs de la citoyenneté et de l’intégration, sur un socle de confiance à reconstruire avec les enseignants et à la communauté éducative.
Après des années de casse de l’Éducation nationale menée par la droite, les écologistes sont satisfaits de participer à la reconstruction du système éducatif. Loin des diatribes anti-fonctionnaires, des discours moralistes et réactionnaires ou de la perception paranoïaque de la jeunesse qui caractérise l’UMP et ses alliés, le projet du gouvernement est une réelle opportunité pour refonder l’école.
Les écologistes souhaitent que cette loi ne soit pas une simple réparation mais qu’elle ait l’ambition de poser les fondements d’une nouvelle école permettant à notre jeunesse de relever les défis de ce siècle.
Oui à la formation des enseignants
Le rétablissement de la formation des enseignants va dans le bon sens mais reste insuffisant : un pré-recrutement permettrait à cette profession de redevenir accessible à tous ceux qui le souhaitent, le débat doit continuer sur la forme et la place du concours, la formation continue doit être renforcée…
La confiance et la cohérence entre l’école et la Cité
Faire confiance à l’ensemble de la communauté éducative est nécessaire : les enseignants, les associations ou encore les collectivités territoriales mais aussi les élèves, qui doivent être placés au cœur des préoccupations, et leurs parents. Plus d’envergure doit être donnée aux projets éducatifs territoriaux pour qu’ils deviennent le lieu de la mise en place de politiques éducatives concertées. C’est par eux que nous pourrons réaliser la cohérence éducative entre temps scolaire et temps périscolaire, entre l’école et la Cité.
L’école, lieu de citoyenneté
L’école ne doit pas être un lieu de compétition mais un lieu de citoyenneté. C’est pourquoi, il faut revoir les apprentissages, leur transmission, leur évaluation pour ne plus permettre les situations d’échec scolaire que nous connaissons. Le parcours artistique et culturel proposé par le gouvernement va dans le bon sens. Il faut maintenant aller plus loin en proposant aussi un parcours citoyen qui valorise les expériences d’engagement et en renforçant le droit à l’expérimentation pédagogique.
L’ambition du droit à l’éducation
Nous souhaitons une école réellement inclusive qui accueille tous les élèves et s’adapte à leurs besoins spécifiques, y compris les enfants en situation de handicap. C’est ainsi que le droit à l’éducation pourra enfin être garanti pour tous. Donner plus d’ambition à cette loi permettra à l’école de la République de représenter à nouveau une promesse réaliste et crédible pour notre jeunesse.
Barbara POMPILI, Députée de la Somme et co-présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale
Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole
2 réflexions au sujet de “Loi « Peillon » : l’opportunité d’ouvrir et de changer l’école”
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Les années 2014 et 2015 verront les dotations aux collectivités fondre de 3 milliards d’euro et parallèlement les charges augmenteront de 2 milliards d’euro.
Cela veut dire que nous aurons beaucoup de mal à répondre à de nombreux besoins qu’ils soient sociaux et/ou environnementaux.
Dans ces conditions, rajouter des transports scolaires et rajouter un jour de cantine, et rajouter des activités d’éveils et d’animation en sus ne peut réussir qu’à la condition que les communes (surtout les petites, celles qui ont des revenus modestes et surtout dans le monde rural) puissent voire augmenter leurs ressources.
Une réforme avec moins de moyens ou à moyens constants, oblitère le bien fondé de la refondation de l’école républicaine, surtout si l’on persiste à financer à tour de bras le privé et les écoles religieuses.
Edgar Malausséna
Maire de Villars-sur-Var
Vice-président de l’intercommunalité.
Oh! Quelle belle vie pour nos enfants quelques heures de plus entre les merveilleux murs bétonnés de nos radieuses vertes écoles! Et pour pas une heure d’enseignement de plus, ni aucune « activité culturelle » réelle( il n’y en aura les moyens ni matériels, ni financiers !) Et surtout, coupons bien le « rythme idéal » par deux jours de repos après cinq jours usants : de quoi avoir tous les accidents possible en récréation du dernier jour ! La majorité des enseignants craint cette tension à venir d’un tel rythme et préférerait revenir au samedi matin travaillé, mais ceux qui dirigent n’y connaissent rien, n’en ont jamais rien vécu non plus, et magouillent pour leurs petits intérêts de pouvoir politique… Une enseignante parisienne.