Etudié en seconde lecture à l’Assemblée nationale dès aujourd’hui, le projet de loi ALUR, porté par l’écologiste Cécile Duflot, représente une avancée majeure pour les mal-logés.
Désormais, les loyers seront mieux encadrés. Face à l’explosion de la part du logement dans le budget des ménages, il fallait inverser la tendance. Les loyers abusifs, qui dépassent de 20% le loyer médian d’une zone tendue, pourront être baissés à la demande des locataires. Une avancée historique pour les locataires du parc privé, grands perdants de la hausse des prix.
« Pour la première fois, grâce à une ministre écologiste, une loi permet de dire stop aux abus du marché immobilier, stop à la jungle du logement et c’est une victoire », déclare Sandrine Rousseau, porte-parole d’EELV.
Une garantie universelle contre les impayés de loyers (GUL) sera mise en place. Facultative, cette GUL remplacera les cautions solidaires particulièrement injustes pour les locataires les plus précaires. Elle sera bien plus rassurante pour les bailleurs eux-mêmes, puisque la garantie est publique et surtout gratuite, contrairement aux assurances.
Pour la première fois, les frais d’agence payés par les locataires seront limités et leur montant plafonné par décret.
« La spirale infernale d’un marché de l’immobilier dérégulé va enfin être enrayée», ajoute Julien Bayou, porte-parole d’EELV. « En restaurant l’équilibre entre propriétaires et locataires, la loi Duflot pose tout simplement les conditions d’un accès plus juste au logement. »
Pour aller encore plus loin, les parlementaires EELV défendront des amendements pour mobiliser le parc privé dans le relogement des ménages DALO, permettre aux locataires de payer leur loyer à la fin du mois, mieux protéger les locataires victimes de vente à la découpe, limiter les loyers des passoires thermiques et, enfin, empêcher les expulsions de ménages en attente de décision sur leur dossier DALO.
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