Stéphane Lhomme, président de l’Observatoire du nucléaire, a été relaxé par la cour d’appel de Paris mercredi 21 janvier alors qu’il était poursuivi pour diffamation par la multinationale Areva concernant la révélation de possibles faits de corruption.
En décembre 2012, l’Observatoire du nucléaire avait révélé l’existence d’une transaction de 26 millions d’euros entre Areva et le gouvernement nigérien, dont 15 auraient servi à l’achat de l’avion présidentiel du chef d’Etat nigérien.
Pour les écologistes, il s’agit d’une victoire nette pour la liberté d’expression et qui réaffirme le rôle des lanceurs d’alerte, qui doivent être protégés coûte que coûte dans une démocratie digne de ce nom, et plus particulièrement face à l’opacité inqualifiable qui entoure l’industrie du nucléaire.
EELV rappelle par la même occasion son opposition à la notion de «secret des affaires» introduite par le projet de loi Macron, qui constitue une menace grave pour la liberté d’informer et la protection des lanceurs d’alerte.
EELV fait confiance à l’institution judiciaire et appelle ainsi à faire toute la lumière sur les éventuelles corruptions commises entre Areva et l’état nigérien.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux