Lundi 11 juin 2012, François Hollande s’est entretenu à Paris avec le président du Niger, Mahamadou Issoufou. Les deux hommes ont notamment évoqué la coopération entre Areva et le Niger sur l’exploitation de la mine géante d’uranium d’Imouraren. Le président français s’est prononcé pour une exploitation au plus tôt par Areva et si cela est possible, avant la date prévue de 2014. « Si ça peut aller plus vite, nous y sommes favorables. Tout ce qui peut être fait pour le développement, pour l’activité économique, doit être réalisé dans les meilleurs délais », a ainsi déclaré François Hollande devant la presse.
Le Niger, dont 60 % des exportations reposent sur l’uranium, assure près de 40 % des approvisionnements en uranium d’Areva. Le groupe nucléaire français a prévu d’y investir 1,2 milliards d’euros pour développer ce qui sera la deuxième plus grande mine d’uranium du monde, avec 5 000 tonnes par an. Malgré cette richesse naturelle, le Niger est toujours classé parmi les derniers pays de la planète en termes d’indice de développement humain. À l’évidence, l’exploitation de l’uranium n’y est pas, du moins à ce jour, un très bon facteur de « développement ».
Le 25 avril dernier, le personnel nigérien du site d’Imouraren a entamé une grève d’avertissement de sept jours pour protester contre des conditions de travail désastreuses, affirmant travailler 12 heures sur 24. L’exploitation de la mine d’Imouraren a des conséquences sociales désastreuses pour la population locale à majorité touareg, sans compter les dégâts quasi-irréversibles qu’elle génère sur l’environnement, contaminant notamment les rares ressources en eau de la région. Depuis 40 ans que la France exploite de l’uranium au Niger, la situation de la population locale ne s’est absolument pas améliorée, bien au contraire.
Pour Europe Écologie Les Verts, les entreprises françaises, où qu’elles se trouvent dans le monde, doivent s’y montrer exemplaires. Elles doivent s’imposer les mêmes normes environnementales qu’en France et respecter, a minima, les normes sociales définies par l’OIT. EELV réaffirme qu’un autre « développement » économique et humain est possible au Niger : il passe par un nouveau partenariat avec la France et l’Europe, la généralisation de l’agriculture vivrière et, par exemple, par la mise en valeur du potentiel solaire incomparable du pays. La France, pour pouvoir utilement accompagner cette transition, doit elle-même s’engager dans une transition énergétique qui l’amènera à réduire sa dépendance à l’uranium.
Pascal DURAND,
Porte-Parole
4 réflexions au sujet de “L’exemplarité française passe aussi par le Niger”
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Bien le Bonjour à vous . Une remarque hors sujet : je ne vois toujours pas d’évocation de la situation pré-MEGA CATASTROPHE mondiale du Japon , pourtant éclairée par Greenpeace par exemple . Que se passe-t’il?
Seriez-vous devenus muets?? Le monde a droit de savoir , raison de plus d’afficher clairement ses opinions et ses grandes orientations dans ces circonstances , quand on est écologiste .
Pour mémoire : le réacteur 4 de Fukushima est en fusion incontrôlable depuis bientôt deux mois (=Corium) , et la piscine de refroidissement de quelques 1530 barres de combustible « usagé » risque de tomber sur ce Corium , à cause de la fragilité de ce bâtiment (causée par :les explosions passées , le gros tremblement de terre passé , l’irradiation massive … ) et le risque fort de nouveau tremblement de terre de 7.5 degrés Richter . Ce qui provoquerait une méga explosion , des rejets très massifs dans l’environnement (5 000fois Hiroshima)mondial , et imposerait l’évacuation de 40 millions de Japonnais en direction de la Chine et de l’URSS (îles Kouriles); évacuation pour laquelle des diplomates japonnais sont en pourparlers . Que deviendraient les autres piscines de refroidissement de Fukushima Daïchi ? Que deviendraient les maintenances des autres sites nucléaires japonnais?? Pour le moment , on ne peut pas dire qu’il y ait eu grande efficacité sur la lutte contre la dégradation de la catastrophe de Fukushima .
Cordialement souhaité .
Complètement d’accord avec Halais!! Nos députés, (ministres?) ne pourrait-il pas demandé très officiellement à F. HOllande de décréter de problème numéro 1 sur l’échelle de la vie de l’Humanité? Et d’annoncer que nous mettons en œuvre tous les moyens possibles pour éviter cette catastrophe qui relèguera Tchernobyl au rang de simple feu d’artifice?
Bon article, j’espère que les « irradiés » locaux feront un procès à Areva et qu’ils gagneront. Vivement la mise en place des « action class » évoquée par Mme Toubira. Les improprement appelés Touaregs qui revendiquent l’Azawat au Mali devraient aussi revendiquer ce territoire qui est aussi leur patrie. Le problème serait en partie résolu sur le problème nucléaire en France. les populations locales ne profitent de rien sauf des maladies. La question devrait être posée sérieusement au gouvernement lors des séances des questions.
Pour le Japon;
1)Création historique d’un mouvement politique vert avec tout le soutien de nos représentants locaux;
2)militer localement! La meilleur solution ; peser de tout son poids politique pour pousser le japon à planifier sa sortie du nucléaire ce qui ne devrait pas tarder a venir (sortie totale d’ici 2030?).
Plus de régions du monde sortirons du nucléaire plus la France dite »vendeuse de mort » se retrouvera isolée dans sa politique énergétique pro-Nucléaire.Allemagne, Suisse,Belgique, Japon…