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L’Europe du droit et de l’humanité, pas l’Europe des barbelés !

Depuis le 28 février et l’annonce par le gouvernement turc de l’ « ouverture » des frontières pour les réfugiés, un véritable déploiement militaire a lieu aux frontières de l’Europe. Le long de la frontière terrestre (fleuve Evros) et des frontières maritimes (îles égéennes), les forces armées grecques repoussent des personnes en quête de protection. Ces pratiques de refoulement (push-back) constituent des violations flagrantes des conventions internationales et européennes de protection des réfugiés et des droits humains fondamentaux. Alors que les dirigeants européens se contentent de promettre des renforts armés à la frontière gréco-turque, en augmentant les effectifs de la force européenne de garde-frontière (Frontex), et que le président français Emmanuel Macron appelle une « assistance rapide pour protéger les frontières », EELV demande une réelle mobilisation de la France et de l’Europe pour protéger les personnes, hommes, femmes, enfants, qui sont dans une situation de détresse et qui ont le droit de rechercher l’asile en lieu sûr. 

    Par crainte des entrées massives, le gouvernement grec a suspendu toute nouvelle demande d’asile, en violation de ses propres lois et engagements internationaux. Dans ce contexte, la dénonciation de l’instrumentalisation des réfugiés par le régime turc de Recep Tayyip Erdogan relève ou bien du déni, ou bien du cynisme. Alors que la Turquie accueille plus de 4 millions de réfugiés, dont plus de 3,7 millions de Syriens selon le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Réfugiés, la solidarité européenne pour l’aide à ces populations vulnérables n’est pas à la hauteur.   


EELV demande au gouvernement français et à l’Union européenne de mobiliser des secours d’urgence à la frontière gréco-turque, et d’assurer le respect du droit d’asile en renforçant les effectifs de l’agence européenne de l’asile (EASO). La situation exige une véritable solidarité européenne dans la prise en charge des demandeurs d’asile, par une répartition plus équilibrée au sein des États membres, en particulier en France.   

EELV exprime sa vive inquiétude pour la situation des 950 000 personnes empêchées de trouver un refuge sûr face aux bombardements dans le nord de la Syrie, et qui souffrent du froid, de la faim et de l’absence de tout secours. EELV demande une réelle mobilisation diplomatique et humanitaire en faveur de ces populations civiles et refuse de demeurer indifférent aux violences dont elles sont victimes.   

Commissions Transnationale, Europe, Immigration et Justice d’EELV

Alain Coulombel et Eva Sas, porte-paroles

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