Le collectif budgétaire doit être l’occasion de réorienter la politique économique et fiscale de la majorité
Des voix de plus en plus nombreuses se font entendre, au sein de la majorité, pour estimer que ce n’est pas d’une inflexion dont la France a besoin mais d’une réorientation de la politique budgétaire, avec un rééquilibrage entre économies et investissements, et entre ménages modestes et entreprises florissantes.
Les écologistes constatent que le collectif budgétaire 2014 (projet de loi de finances rectificatif 2014 et projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificatif 2014) comporte certes des allègements d’impôt sur le revenu pour les ménages aux revenus modestes jusqu’à 1,1 fois SMIC, des allègements de cotisations sociales salariales pour les salariés jusqu’à 1,3 fois le SMIC, et des mesures en faveur des artisans.
Mais la politique budgétaire ne produit pas de résultats à la hauteur des attentes des Français. Les impatiences et les colères exprimées lors des élections municipales et européennes doivent être entendues.
C’est pourquoi, au cours du débat qui s’engage au parlement, les député-e-s écologistes – en lien avec un certain nombre de leurs collègues de la gauche – porteront des amendements au texte gouvernemental.
Ces propositions, qui seront portées dès demain en commission des Finances par Eva Sas et Éric Alauzet visent mieux à orienter les aides fiscales vers l’emploi, les investissements et les projets durables. L’objectif est que les ménages, dont les plus modestes, ne paient pas pour des baisses des cotisations dont bénéficieraient de grands groupes. C’est une politique fiscale favorisant le quotidien de nos concitoyens – sur les transports, les consommations, le logement – qui doit être menée.
La politique économique et budgétaire de la majorité doit enfin tracer un chemin de sortie de crise. C’est l’émergence d’un nouveau modèle de développement qu’il faut favoriser. C’est l’économie de l’avenir qu’il faut construire, une économie porteuse d’emplois et protectrice de l’environnement.