La proposition faite aujourd’hui à l’occasion de la remise du rapport de la commission sur les trains d’équilibre du territoire, de réduire les lignes intercités est l’aboutissement d’un long processus souvent invisible aux yeux des citoyens. C’est précisément ce processus que les écologistes dénoncent inlassablement depuis des années.
Sous-investissement, manque d’entretien, dégradation des services sur ces lignes aboutissent à une perte de fiabilité et progressivement à une désaffectation.
Pourtant ces lignes sont absolument indispensables au maillage, à la mobilité des citoyens et au dynamisme des territoires enclavés. Elles sont aussi une alternative indispensable à la voiture.
Les écologistes s’opposent à une vision strictement comptable du service public, a fortiori si l’on considère que l’essentiel des fonds a été investi dans les lignes TGV au détriment de l’entretien des lignes régulières. Trop souvent on préfère investir dans de grands projets flambants neufs, rapides, directs et trop souvent l’on délaisse les lignes plus modestes mais qui assurent une indispensable couverture du territoire et un service de proximité aux habitants.
Europe Écologie – Les Verts rappelle que le gouvernement, en enterrant la fiscalité écologique et la taxe poids lourds par frilosité, renonce par la même occasion à plusieurs milliards d’euros qui auraient pu servir au développement et à l’entretien d’infrastructures de transports collectifs existantes.
Le jour du vote de la loi sur la transition énergétique, ce serait un contresens politique que de réduire l’offre de transports collectifs. Pour que la France soit exemplaire en matière de lutte contre le dérèglement climatique comme le souhaite Francois Hollande, il lui faut être exemplaire dans chacune des décisions qu’elle prend en matière de transport notamment. EÉLV appelle donc le gouvernement à ne pas suivre les recommandations de ce rapport.
Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux