On ne devrait toucher au texte fondamental qui régit l’équilibre des pouvoirs et nos libertés fondamentales qu’après un débat équilibré et certainement pas sous le coup de l’émotion, encore moins dans le cadre de combinaisons tactiques politiciennes.
L’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution ne devrait avoir pour seul objectif que de garantir que l’état de droit est respecté même en période de crise. C’est à cette aune que les écologistes examineront le projet de révision. En aucun cas l’état d’urgence ne peut devenir permanent.
D’ores et déjà, les écologistes dénoncent l’inscription dans le projet de révision constitutionnelle de la possibilité de déchoir des personnes nées Françaises.
Inefficace en matière de lutte contre le terrorisme, comme le Premier ministre l’a lui-même expliqué, c’est une mesure dangereuse pour le pays. Pour les écologistes, les binationaux sont une richesse pour notre pays. Tous les Français sont égaux devant la loi quelle que soit leur origine et il est hors de question de soutenir l’idée que certains Français le sont moins que d’autres.
Les écologistes appellent solennellement les parlementaires à refuser en conscience cette insupportable atteinte aux principes d’égalité et de fraternité.
Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux