Europe Écologie Les Verts s’inquiètent des orientations du gouvernement, manifestement dangereuses pour les libertés publiques et le droit du travail.
Un énième projet de loi antiterroriste pourrait faire entrer dans le droit commun des mesures auparavant exceptionnelles et dérogatoires. Généralisation de la surveillance des télécommunications (auparavant censurée par le Conseil constitutionnel), créations de nouveaux fichiers, restriction de la liberté de circuler, écartement du juge judiciaire dans les décisions de perquisitions ou de placement sous bracelet électronique…
Toutes ces mesures entravent les libertés fondamentales et donc les droits humains. Surtout, elles n’empêcheront pas les attaques terroristes. Elles ne sont pas une bonne réponse au terrorisme. Enfin, ces mesures seront malheureusement appliquées à des militants syndicaux et politiques, comme cela avait déjà été… lors de la COP21 et des mobilisations pour le climat (!) ou encore lors des manifestations et rassemblements contre la loi travail, finalement adoptée à coups de 49-3.
Une loi travail que le gouvernement aimerait pouvoir rendre plus violente tout en continuant à mépriser le débat parlementaire. Les projets d’ordonnance rendus publics sont derniers jours sont aussi très inquiétants : inversion de la hiérarchie des normes (encore), déréglementation des CDD ou du travail de nuit, facilitation des licenciements, plafonnement des indemnités, ou suppression du Comité d’hygiène et de sécurité.
C’est en réalité une loi travail XXL que prépare le gouvernement, avec l’objectif de réduire les droits et les protections des salarié-e-s. Plutôt que d’inventer le droit et la protection du travail pour les nouveaux statuts précaires (autoentrepreneurs, faux indépendants et travailleurs des plateformes Uber et autres…) le gouvernement est en train d’aligner le droit du travail à la baisse. Il n’a pas été démontré que ces dérégulations permettaient de lutter contre le chômage. Plutôt qu’une loi travail les écologistes refusent la loi précarité.
Les écologistes refusent l’état d’urgence permanent et la loi travail XXL. Ce n’est pas ce dont la France a besoin. La France a besoin de la transition énergétique, qui pourrait créer plus d’un million d’emploi et réduire les pollutions. La France a besoin de solidarité, pour loger tous ses habitant-e-s, pour que chacun-e ait accès aux soins, pour mieux résister aux crises.
Ce dimanche, les Françaises et les Français ont la possibilité de refuser les dangereuses orientations du premier gouvernement Macron, la possibilité de protéger nos libertés et nos droits de travailleurs, et de voter pour un projet de société écologique, solidaire, démocratique et européen.
Ce vote POUR, c’est le vote pour les candidates et les candidats d’Europe Écologie Les Verts.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux