Pascal Canfin a passé deux jours au Liban et a ouvert les assises de la coopération décentralisée.
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Ministre d’État,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs, Députés et Élus de France et du Liban, Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je voudrais pour commencer remercier le Premier ministre, M. Najib Mikati, de nous accueillir au Grand Sérail pour l’ouverture de ces assises. Nous sommes tous très sensibles à l’honneur qui nous est fait.
Comme les récentes visites en France du président libanais et au Liban du ministre français des affaires étrangères et du ministre de la défense l’ont à nouveau montré, vous savez combien les relations entre nos deux pays comptent pour la France.
La France et le Liban entretiennent des relations étroites et anciennes. Ces liens, ce sont des liens d’État à État, mais aussi, et peut-être, avant tout, des liens entre les Libanais et les Français que nous avons construits dans cette histoire commune faite d’échanges, de commerce et d’amitiés. Depuis les premiers Lyonnais qui, déjà, s’installaient au Liban, jusqu’à la solidarité qui s’est exprimée parmi les Français pendant la guerre civile, la France a toujours été présente aux côtés du Liban, et le Liban a toujours été présent dans le coeur des Français.
La solidité de nos liens est d’autant plus forte aujourd’hui que la stabilité de la région, et plus particulièrement du Liban, est menacée par la crise syrienne. Vous savez, Monsieur le Premier ministre, que vous pouvez compter sur le plein soutien de la France à votre politique de distanciation, qui est la clé de la nécessaire stabilité du pays.
Monsieur le Premier ministre,
Par votre patronage, par votre implication personnelle et par votre présence, vous montrez l’importance que vous accordez, comme nous, à la coopération décentralisée franco-libanaise. C’est tout le sens de ma présence aujourd’hui, et je me réjouis que ces Assises de la coopération franco libanaise aient lieu pour la première fois au Liban.
Neuf années se sont écoulées depuis la tenue des premières assises en octobre 2003 à Lyon. Si le Liban a traversé dans cette période bien des épreuves, la vigueur des coopérations entre nos collectivités territoriales ne s’est jamais démentie.
Qui mieux que vous, élus Libanais et Français, ici réunis, pouvaient symboliser cette fidélité.
La coopération territoriale franco-libanaise, ce sont plus de vingt-cinq collectivités françaises engagées avec quarante-trois collectivités libanaises, près de soixante-dix projets de coopération décentralisée achevés, et une trentaine en cours. En 2011, ces projets ont produit près de 1,5 millions d’euros d’engagement au titre de l’aide publique au développement. Forte de son engagement, la France est le pays ayant le plus de coopération décentralisée avec le Liban. Cette coopération est historique.
Mais au-delà des chiffres, cette coopération, ce sont des actions concrètes.
Un des défis est d’accompagner le mouvement de décentralisation au Liban, c’est-à-dire l’essor des collectivités libanaises, dans la ligne politique fixée par le gouvernement libanais qui vise à responsabiliser les autorités locales.
La décentralisation, sans être une fin en soi, est un moyen d’améliorer l’efficacité de la gestion de la chose publique, de faire vivre la démocratie locale, de responsabiliser les territoires. Ces objectifs, nous les recherchons aussi en France à travers l’acte III de la décentralisation qui est en préparation par le gouvernement français.
Je tiens à rendre un hommage particulier à ceux qui ont favorisé la cohérence et la coordination de nos actions au Liban.
Je pense à la délégation à l’action extérieure des collectivités territoriales, qui soutient de nombreux projets.
Je pense bien sûr au groupe-pays Liban, présidé par le Grand Lyon, à Cités Unies France dont le travail de mobilisation des collectivités, sous la présidence éclairée du ministre d’État Michel Delebarre, a été remarquable.
Je pense aussi aux grandes associations de collectivités et d’élus, le Comité des maires libanais, l’Association des maires de France, l’association des régions de France.
Je souligne enfin le rôle essentiel qu’ont joué, dans la préparation de ces Assises, le Bureau de Cités et gouvernements locaux unis, le Bureau technique des Villes libanaises, l’agence française de développement et l’ambassade de France au Liban.
Je tiens aussi particulièrement à souligner, devant vous, les actions qui sont menées en termes de développement durable et pour la recherche du développement soutenable.
Je veux citer notamment les nombreux projets en matière de développement urbain, d’assainissement, de développement des infrastructures, qui permettent la mobilité durable ou encore tous les projets qui concernent l’accès à l’eau et à l’électricité
Je suis venu vous dire ici aujourd’hui l’importance que le gouvernement auquel j’appartiens accorde à cette politique d’engagement international des collectivités territoriales.
C’est dans cet esprit que nous ouvrons ces 2èmes Assises de la coopération décentralisée.
Un des défis de ces Assises, c’est de donner un nouvel élan à la coopération et de favoriser ensemble la naissance de nouveaux projets. Pour cela, nous allons bénéficier de l’extraordinaire richesse des acteurs présents aujourd’hui autour de nous.
Monsieur le Premier ministre, merci encore pour votre accueil. Je souhaite comme vous plein succès aux Assises et à cette coopération qui nous enrichit mutuellement et lie chaque jour plus fortement le destin de nos deux pays.
Je vous remercie./.
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