Ce matin, invitée de la matinale d’Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach m’a demandé de réagir à une déclaration de Nathalie Arthaud concernant la situation sur la bande de Gaza au détour de questions sur le coût de l’énergie.
Surprise par la question qui ne s’inscrivait pas dans le fil de l’entretien, j’ai souhaité brièvement rappeler mon opposition absolue aux conditions inhumaines de la situation des réfugiés dans la bande de Gaza, qui est aujourd’hui une prison à ciel ouvert.
Pour que les choses soient claires, et qu’aucune manipulation de mes propos ne soit possible, je tiens à compléter ma position.
Je dénonce tous les amalgames et toutes les comparaisons historiques injustifiables. Dans mon esprit, à aucun moment je n’ai envisagé de comparer une situation actuelle dans le monde à l’horreur de la Shoah et des camps d’extermination lors de la Seconde Guerre mondiale.
Je milite en faveur d’une résolution pacifique et non violente du conflit israélo-palestinien, qui permette aux deux États de cohabiter dans la paix et la sérénité. Je suis lasse de toutes les polémiques stériles à propos d’un conflit d’une grande gravité.
Enfin, je rappelle que ma conviction n’est pas inédite. Le Parlement européen, comme de nombreuses ONG, dénonce la situation dans laquelle vivent les réfugiés palestiniens depuis bien trop longtemps. Je me suis rendue à Gaza en 2008 pour constater avec d’autres députés européens cette situation.
Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle