Le premier gouvernement formé sous François Hollande par Jean-Marc Ayrault comprenait un ministère de plein exercice sur le droit des femmes. Puis, le premier gouvernement formé par Manuel Valls avait déjà élargi les compétences du ministère. La question des femmes se trouvait alors associée aux sport, à la ville et à la jeunesse. Aujourd’hui le droit des femmes relève d’un secrétariat d’état dans le giron du ministère des affaires sociales et de santé. EELV dénonce ce recul, rappelle qu’il s’agissait d’une promesse de campagne du candidat Hollande…
Le droit des femmes n’est pas une patate chaude que l’on se refile parce qu’on ne sait pas trop où le positionner.
C’est par ailleurs un message pour le moins ambigu qu’adresse Manuel Valls sur la question du droit des femmes : d’un côté Najat Vallaud Belkacem est nommée ministre de l’éducation nationale et c’est la première femme à occuper ce poste, d’un autre la question du droit des femmes est reléguée dans un ministère très large, noyée dans d’autres problématiques liées peu ou prou aux conditions de vie et de santé.Le droit des femmes mérite mieux que cela et les mouvements récents contre les abécédaires de l’égalité ou encore l’avortement (qui a regagné en vigueur suite au débat parlementaire espagnol) rappellent combien en ce domaine des batailles peuvent être gagnées mais combien aussi la lutte doit être incessante.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux