Le 5 janvier, le 40ème Dakar Rallye s’élancera pour la première fois de Jeddah en Arabie Saoudite. Outre le fait que ce genre de manifestation est une totale aberration sur le plan écologique (course dans des écosystèmes fragiles, émission de GES), le royaume ultraconservateur saoudien est depuis de nombreuses années critiqué par les défenseurs des droits humains, qui relèvent le sort réservé aux militantes des droits des femmes dans le pays, son intervention criminelle au Yémen, ainsi que sa politique vis à vis des opposants, en particulier depuis le meurtre du journaliste critique Jamal Khashoggi.
Il n’est pas admissible que pour des raisons financières et spectaculaires, nous nous rendions complices de ce genre de dictature.
« Les supporters, les médias et les équipes concurrentes ne devraient pas se laisser aveugler par le spectacle sportif, par le biais duquel le royaume d’Arabie saoudite tente de blanchir son image alors qu’il emprisonne des activistes pacifistes », indique la Fédération Internationale des Droits Humains.
EELV soutient la Fédération Internationale des Droits Humains et ses organisations membres qui lancent un appel aux organisateurs français, dont l’Amaury Sport Organisation et France Télévision qui retransmettra les images, ainsi qu’aux participants du Dakar pour « exhorter les autorités saoudiennes à abandonner toutes les charges retenues contre les défenseur·e·s des droits humains saoudiens et à libérer immédiatement les personnes détenues ». Pour cela, elles demandent aux pilotes du Dakar de « donner de la voix » et de « contribuer à la sensibilisation et à la solidarité » en portant un brassard rose #FreeSaudiHeroes pendant la compétition.
Photo @Chile_Satelital