INTERVIEW – Avec le groupe européen écologiste, José Bové a saisi lundi matin les autorités européennes sur le scandale autour de la viande de cheval ayant remplacé du bœuf dans des plats cuisinés. Il explique au JDD.fr pourquoi « Paris ne peut pas agir à son niveau ».
Le scandale autour de la viande de cheval révèle-t-il des carences au niveau européen?
Il n’y a aujourd’hui aucune obligation de signaler l’origine des viandes dans l’étiquetage des plats cuisinés. Par ailleurs, quand les transformateurs utilisent un produit, ils ne doivent effectuer aucune analyse ADN pour vérifier qu’il s’agit du produit indiqué. Il y donc clairement un manque de législation concernant la traçabilité.
Le système n’est-il pas assez efficace en termes de lutte contre la fraude?
Le vrai problème vient de l’organisation de la chaîne alimentaire, qui en devient infernale. Celle-ci est beaucoup trop longue, avec un nombre démesuré d’acteurs. Sur le cas de cette viande de cheval incriminée, il y a vraisemblablement entre deux et trois intermédiaires entre le producteur et le distributeur. On est dans du business, où il s’agit de faire des marges de plus en plus importantes. Il y a une très forte pression de la grande distribution sur les transformateurs puis les producteurs afin qu’ils baissent sans cesse leurs prix. Cette spirale aux ingrédients les moins chers a des conséquences pour les éleveurs et, comme on peut le voir avec ce scandale, sur le consommateur.
3 réflexions au sujet de “(JDD) José Bové : « Une chaîne alimentaire devenue infernale »”
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GOD SAVE THE S.A.F!!
http://www.andines.com/spip.php?article885
Boycottons ces achats de produits surgelés en achetant local, local, local !
local ET international si les filières et les circuits courts rémunèrent correctement tous les acteurs et si les cultures ne sont pas claffies de pesticides.