Communiqué du 13 juin 2011
Aujourd’hui les Italiens ont confirmé par une écrasante majorité, leur refus du nucléaire, effectif depuis le référendum de 1987. Cette consultation est d’ailleurs la première depuis 16 ans à atteindre le quorum de 50% nécessaire.
Il s’agit aussi un désaveu pour l’industrie nucléaire française qui espérait vendre des EPR à l’Italie. Après la décision de la Suisse et de l’Allemagne de s’affranchir du nucléaire, cette industrie voit à nouveau ses perspectives se confronter à une réalité tournée vers l’avenir.
La France a parié très gros sur l’EPR en acceptant de le vendre à perte en Finlande ou en imposant la création d’un réacteur inutile à Flamanville.
Dans le même temps, notre pays sacrifiait sa filière renouvelable en contraignant le développement de l’éolien ou en imposant un moratoire absurde sur l’énergie photovoltaïque. Aujourd’hui la politique énergétique de la France se fourvoie dans l’impasse atomique.
La responsabilité politique doit exclure tout risque nucléaire aux populations. La sortie progressive du nucléaire nécessite un programme volontariste d’économies d’énergies, d’efficacité énergétique et de développement des renouvelables. Cette sortie du nucléaire sera, comme dans le reste de l’Europe, fortement créatrice d’emploi pour les pays qui se libèrent des dogmes atomiques pour élaborer les politiques énergétiques adaptées au monde de demain.
Europe Ecologie-Les Verts souhaite que l’exemple italien soit révélateur pour les pays voisins dont la France, qu’une autre politique énergétique est possible, respectueuse de l’environnement et véritable gage d’une souveraineté énergétique.
Cécile Duflot, Secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts