Le Président Macron se déplace, jeudi 13 février, dans la vallée de Chamonix, déplacement qui portera notamment sur les thèmes du dérèglement climatique et de la protection du massif du Mont Blanc.
Venir en Haute-Savoie, dans un département où rien n’a été fait depuis des décennies pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ou le passage des camions à travers les vallées alpines, et alors que le gouvernement vient de signer la Déclaration d’utilité publique d’un projet autoroutier inutile de 16 km entre Thonon et Annemasse sur les bords du Léman, pour mettre en scène le soi-disant tournant écologique de son quinquennat, ne trompe plus personne. Et le gouvernement annonce l’extension des aires protégées qui avait déjà été annoncée au Conseil de défense écologique de novembre !
L’urgence écologique nécessite autre chose que de simples opérations de communication.
C’est pourquoi, alors que la France dépasse depuis 3 ans son objectif d’émissions de gaz à effet de serre, que le gouvernement a décidé d’augmenter les rejets de CO2 autorisés jusqu’en 2023, qu’il continue à encourager de nouveaux projets industriels sur des zones humides, à soutenir des accords de libre échange climaticides ou à subventionner les énergies fossiles à hauteur de 11 milliards d’euros par an, Europe Écologie – Les Verts attend des mesures concrètes qui permettent, enfin, de passer aux actes et de changer de priorités. Lutter contre la pollution de l’air et les émissions de GES dans les Alpes ne peut se faire qu’en adoptant un moratoire sur les projets routiers et autoroutiers pour financer la rénovation et le développement des infrastructures ferroviaires.
Pour EELV, la lutte contre le dérèglement climatique passe par des politiques publiques radicalement différentes. Pour sauver le climat tout doit changer : modes de production, de déplacements, de consommation, d’aménagement du territoire ou d’habitation. Les atermoiements et les opérations de communication du président de la République ne sont plus acceptables. Le dérèglement climatique est là, il faut agir maintenant.
Lire la contribution d’EELV à la Convention citoyenne pour le climat