Hier, lors de l’examen du projet de loi de finances 2020, des député·es ont voté, en toute discrétion, le rétablissement des avantages fiscaux pour les carburants à base d’huile de palme.
Ils ont tout simplement repoussé la fin de la niche fiscale pour l’huile de palme dans les carburants de 6 ans !
Des annonces, des engagements, mais des actes contradictoires et des renoncements, voilà la réalité de la politique du gouvernement en matière d’écologie.
Concrètement, cet amendement aura pour conséquence d’encourager la déforestation massive des forêts primaires en Asie du Sud-Est pour produire l’huile de palme. Une déforestation dont nous aurons toutes et tous à subir les conséquences puisque ces forêts sont un rempart au réchauffement climatique.
Pourtant, un consensus avec les parlementaires avait été trouvé l’an dernier lors de l’examen du PLF 2019 et le Conseil constitutionnel, saisi par Total raffinage, a déclaré la suppression de cet avantage fiscal conforme à la Constitution dans sa décision du 11 octobre dernier.
Pour la majorité, le poids des lobbies, et notamment celui de l’entreprise Total, pèse plus lourd que la parole donnée.
Pour les écologistes, il s’agit d’une manœuvre scandaleuse, rigoureusement incompatible avec les engagements pris par la France lors de la COP 21.
EÉLV se réjouit de la mobilisation sans faille des associations qui a permis qu’une nouvelle délibération soit programmée ce vendredi et appelle solennellement les député·es à en finir avec les avantages fiscaux accordés à Total et à la déforestation.