Tandis que le Conseil de sécurité des Nations-Unies adoptait samedi, à l’unanimité, une résolution autorisant le déploiement d’une première équipe d’observateurs non armés en Syrie, un cargo allemand avec des armes iraniennes à destination du régime syrien était stoppé à 80 km au large du port syrien ce samedi 14 avril 2012. Cette information a été divulguée par le Journal allemand Der Spiegel.
L’hebdomadaire dévoile que, le navire « Atlantic Cruiser », appartenant à l’armateur allemand Bockstiegel, basé à Emden au nord de l’Allemagne, avait pris dans sa cargaison, dans le port de Djibouti, des armes destinées au régime de Bachar al-Assad. Auparavant, ces armes étaient sur un cargo iranien.
Grâce à des transfuges du régime syrien, le contenu du chargement a été divulgué et l’armateur a été averti, continue le journal allemand. Là-dessus, « l’Atlantic Cruiser » a changé de cap le vendredi 13 avril, dans l’après-midi, en direction du port turc Iskenderun. Le bateau a alors été stoppé par les responsables de la société chargée de gérer les cargaisons de « l’Atlantic Cruiser. Il semblerait que la société ait été bernée. Le navire devait contenir des pompes et autres appareils de la sorte. Cette affaire s’agrège à d’autres enquêtes de la sorte. Ces derniers mois, l’ONU enquête sur des transferts d’armes de l’Iran vers la Syrie, en violation des sanctions internationales contre Téhéran. La résolution 1747 du 24 mars 2007 instaure notamment un embargo sur les achats d’armes iraniennes.
Alors que la session plénière s’ouvre au Parlement européen de Strasbourg ce mardi 17 avril 2012, les eurodéputés Verts – ALE ont exprimé leur indignation face à ce trafic d’armes. Catherine Ashton, Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères, interviendra sur la question en session cet après-midi. Pendant ce temps, une cinquantaine de pays et d’organisations sont réunis au ministère des affaires étrangères pour dénoncer cette poursuite des ventes d’armes à Damas.